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Page:Yves - La Pension du Sphinx.djvu/277

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« Signorina, ne put-il s’empêcher de dire, cela vaut-il tant de rire ? Ce qu’ont dit là ces jeunes filles était charmant ; cela ne s’adressait d’ailleurs qu’à Mlle Bjoertz qui a été si excellente pour elles. »

Ogoth a un secret, se répétait toujours comme dans les obsessions, Mme de Bronchelles. Ogoth souffre. Ogoth a un cœur qui bat sous sa robe noire.

Et le plaisant était qu’entouré de sa troupe de nymphes, comme disait en riant sa mère, causant avec chacune, curieux de leurs mots, de leur esprit, André Nouvel n’avait pas lui-même d’autre pensée.

Quand le thé fut venu diviser les groupes, il se retrouva tout naturellement près d’Ogoth, avec le livre norvégien à la main. Ils s’enfermèrent tous deux dans leur traduction, et Mme de Bronchelles s’en fut tenir compagnie à la vieille dame qui restait isolée pendant que les Anglaises écoutaient Vittoria, laquelle tenait à dénigrer, sans plus tarder, les trouvailles archéologiques du jeune maître :

« Monsieur Nouvel s’est fait voler : tout cela ne vaut pas quarante sous. Ne le lui dites pas. Cette espèce de bouteille est ridicule ; à Florence les rues en sont pleines. »