Page:Yves - La Pension du Sphinx.djvu/285

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Home ! sweet home ! chantonna Frida d’un filet de sa voix enfantine ; il y en a dans notre jardin de tout pareil à celui-là. »

Nouvel faillit s’attendrir sur cette jolie sentimentalité de jeune fille, mais Ogoth venait à lui ; et Mme de Bronchelles, qui dévorait des yeux jusqu’aux plus imperceptibles de ses gestes, avec une curiosité que justifiait assez la romanesque occurrence, se dit à part soi : « Il a vu Ogoth, il n’en voit plus d’autre. »

« Vous m’aviez annoncé votre visite, lui dit l’étudiante, de sorte que je me suis hâtée de lire Johannah jusqu’au bout, afin de pouvoir au moins vous narrer l’histoire chapitre par chapitre. »

Son amabilité avait quelque chose de si glacial, que Mme de Bronchelles songea :

« Johannah ! ma belle Norvégienne, André Nouvel l’a bien dit, c’est toi !

— Que vous êtes bonne, mademoiselle Bjoertz !… » dit l’écrivain qui avait repris son air singulier.

Comme l’air était très doux, on leur fit apporter deux chaises sur le sable. Mme de Bronchelles demanda :

« Où désirez-vous être placé pour causer, André ?