Échos et reflets/Marine

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Échos et refletsAlphonse Lemerre (p. 35-36).
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Marine


Ô sœurs de la tempête, ô filles de l’écume,
Ô mouettes, blancheurs de voiles, votre essor
À travers les maëlstroms et le vent et la brume
Est plus impérial que l’orgueilleux essor,
Brûlé par le soleil, de l’aigle aux ailes d’or.

Fuyez sous les yeux verts de l’aube maritime,
Jetez vos cris aigus vers l’angoisse des flots,
Plongez votre regard enfiévré par l’abîme
Jusqu’au sein irrité de l’orage et des flots
Dont l’éternel désir déferle en lourds sanglots.


À travers les maëlstroms et le vent et la brume
Charriant le phosphore et l’iode des flots,
Ô sœurs de la tempête, ô filles de l’écume,
Ô mouettes, planez sur l’orage des flots
Dont l’éternel désir déferle en lourds sanglots.