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Élégies et poésies nouvelles/La Reconnaissance

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LA RECONNAISSANCE.


Hélas ! que je dois à vos soins !
Vous m’apprenez qu’il est perfide,
Qu’il trompa mon amour timide :
C’est vous qui le jurez du moins…
Hélas ! que je dois à vos soins !

Pressez votre main sur mon cœur,
Et jouissez de votre ouvrage ;
Le malheur me rend le courage ;
Mais pour juger de sa rigueur,
Pressez votre main sur mon cœur !

Adieu donc ma félicité ;
Adieu sa présence et ma vie.
Oh ! que vous m’avez bien servie,
En me disant la vérité !
Adieu donc ma félicité.

Vous avez voulu me guérir,
Cruelle… Ah ! pardon, je m’égare :
Non, non, vous n’êtes point barbare,
Je le crois, dussé-je mourir…
Vous avez voulu me guérir !