Œuvres poétiques de Chénier (Moland, 1889)/Élégie italienne. Allez, mes vers

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Œuvres poétiques, Texte établi par Louis MolandGarnierVolume 1 (p. 303-304).


LXXXIV[1]

ÉLÉGIE ITALIENNE


Fin.[2]

 
Allez, mes vers, allez ; je me confie en vous ;
Allez fléchir son cœur, désarmer son courroux ;
Suppliez, gémissez, implorez sa clémence,
Tant qu’elle vous admette enfin à sa présence.

Entrez : à ses genoux prosternez vos douleurs,
Le deuil peint sur le front, abattus, tout en pleurs ;
Et ne revoyez point mon seuil triste et farouche,
Que vous ne m’apportiez un pardon de sa bouche.

  1. Édition 1833.
  2. C’est-à-dire : pour finir une élégie.