Alice pour les tout-petits/Comment Alice devint grande

La bibliothèque libre.
Traduction par des contributeurs de Wikisource.
Macmillan and co (p. 24-27).

II.

Comment Alice devint grande


Alors, après qu’elle eut dégringolé tout au fond du terrier et longtemps, longtemps couru sous terre, Alice se retrouva tout à coup dans un grand hall avec des portes tout autour.

Mais toutes les portes étaient fermées à clé ; alors, voyez-vous, la pauvre Alice ne pouvait sortir du hall : et cela la rendit très triste.

Cependant, après un petit moment, elle s’approcha d’une petite table, faite entièrement de verre, avec trois pieds (deux des pieds se trouvent sur l’image et aussi le tout début du troisième, le vois-tu ?), et sur la table il y avait une petit clé : Alice fit le tour du hall et essaya d’ouvrir l’une des portes avec.

Pauvre Alice ! La clé n’ouvrait aucune des portes. Mais enfin elle s’approcha d’une toute petite porte : oh, comme elle fut contente quand elle vit que la clé y allait !

Elle ouvrit alors la toute petite porte, se baissa et regarda à travers, et que croyez-vous qu’elle vit ? Oh, un si joli jardin : et comme il lui tardait d’y entrer ! Mais la porte était bien trop petite. Elle ne pouvait s’y glisser, pas plus que vous ne pouvez vous glisser dans un trou de souris !

Alors la pauvre petite Alice ferma la porte et remis la clé sur la table : et cette fois elle y trouva une chose tout à fait nouvelle (regarde maintenant l’image encore une fois), et que croyez-vous que c’était ? C’était une petite bouteille avec une étiquette attachée, avec les mots « BOIS-MOI » sur l’étiquette.

Alors elle la goutta : et c’était très bon : elle se mit alors au travail et la but toute entière. Et alors quelle curieuse chose lui arriva ! Vous ne devinerez jamais ce que c’était : je vais devoir vous le dire. Elle devenait de plus en plus petite, jusqu’à ce qu’elle ait à la fin tout juste la taille d’une petite poupée !

Alors elle se dit à elle-même : « À présent, j’ai la bonne taille pour passer la petite porte ! » Et elle partit en courant. Mais quand elle y arriva, la porte était fermée, la clé était sur la table et elle ne pouvait l’atteindre ! N’était-ce pas dommage qu’elle ait refermé la porte ?

Eh bien, la chose suivante qu’elle trouva était un petit gâteau : il y avait les mots « MANGE-MOI » écrits dessus. Alors bien sûr, Alice se mit au travail et le mangea tout entier. Et que croyez-vous qu’il lui arriva alors ? Non, vous ne le devinerez jamais ! Je vais encore devoir vous le dire.

Elle grandit, grandit et grandit. Elle était plus grande qu’elle était avant ! Plus grande que tout enfant ! Plus grande que toute grande personne ! De plus en plus en plus grande ! Regardez un peu l’image et vous verrez comme elle devint grande !

Qu’aimeriez-vous le plus, être une toute petite Alice, pas plus grande qu’un chaton, ou une très grande Alice, se cognant tout le temps la tête au plafond ?