Annales de l’Empire/Édition Garnier/Électeurs de Mayence

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ÉLECTEURS DE MAYENCE,
depuis la fin du xiiie siècle.

VERNIER, comte de Falckenstein, celui qui soutint le plus ses prétentions sur la ville d’Erfort : mort en 1284.

HENRI KNODERER, moine franciscain, confesseur de l’empereur Rodolphe : mort en 1288.

GÉRARD, baron d’Eppenstein, qui combattit à la bataille où Adolphe de Nassau fut tué : mort en 1305.

PIERRE AICHSPALT, bourgeois de Trêves, médecin de Henri de Luxembourg, et qui guérit le pape Clément V d’une maladie jugée mortelle : mort en 1320.

MATHIAS, comte de Bucheck : mort en 1328.

BAUDOUIN, frère de l’empereur Henri de Luxembourg, eut Trêves et Mayence pendant trois ans : c’est un exemple unique.

HENRI, comte de Virnebourg, excommunié par Clément VI, se soutient par la guerre : mort en 1353.

GERLACH DE NASSAU : mort en 1371.

JEAN DE LUXEMBOURG, comte de Saint-Paul : mort en 1373.

ADOLPHE Ier DE NASSAU[1], à qui Charles IV donna la petite ville d'Hœcht : mort en 1390.

CONRAD DE VEINSBERG ; il fit brûler les Vaudois : mort en 1396.

JEAN DE NASSAU ; c’est celui qui déposa l’empereur Venceslas : mort en 1419.

CONRAD, comte de Rens, battu par le landgrave de Hesse : mort en 1431.

THÉODORE D’URBACK ; il aurait dû contribuer à protéger l’imprimerie, inventée de son temps à Mayence : mort en 1459.

DITRICH, ou DIÉTHÈRE, ou DIÉTERICH, comte d’Isembourg, et un ADOLPHE DE NASSAU, se disputent longtemps l’archevêché à main armée. Isembourg cède l’électorat à son compétiteur Nassau, en 1463.

ADOLPHE II DE NASSAU : mort en 1475.

DITRICH[2] remonte sur le siége électoral, bâtit le château de Mayence : mort en 1482.

ALBERT DE SAXE, mort en 1481.

BERTOLD DE HANNEBERG, principal auteur de la ligue de Souabe, grand réformateur des couvents de religieuses : mort en 1504. Gualtieri prétend faussement qu’il mourut d’une maladie peu convenable à un archevêque.

JACQUES DE LIEBENSTEIN, mort en 1508.

URIEL DE GEMMIGEN mort en 1514.

ALBERT DE BRANDEBOURG, fils de l’électeur Jean, archevêque de Mayence, de Magdebourg, et d’Halberstadt à la fois, voulut bien encore être cardinal : mort en 1545.

SÉBASTIEN DE HAUENSTEIN, docteur ès lois ; de son temps, un prince de Brandebourg brûle Mayence : mort en 1555.

DANIEL BRENDEL DE HOMBOURG ; il laissa de lui une mémoire chère et respectée : mort en 1582.

VOLFGANG DE DALBERG ; il se priva de gibier, parce que la chasse faisait tort aux campagnes de ses sujets : mort en 1601.

JEAN ADAM DE BICKEN ; il assista en France à la dispute du cardinal du Perron et de Mornai : mort en 1104.

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JEAN SCHVEIGHARD DE CRONEMBOURG, longtemps persécuté par le prince de Brunsvick, l’ami de Dieu et l’ennemi des prêtres, délivré par les armes de Tilly : mort en 1626.

GEORGE-FRÉDÉRIC DE GREIFFENCLAU, principal auteur du fameux édit de la restitution des bénéfices, qui causa la guerre de trente ans : mort en 1629.

ANSELME-CASIMIR VAMBOLD D’UMSTADT, chassé par les Suédois : mort en 1647.

JEAN-PHILIPPE DE SCHOENBORN ; remit la ville d’Erfort sous sa puissance par le secours des armes françaises et des diplômes de l’empereur Léopold : mort en 1673.

LOTHAIRE-FRÉDÉRIC DE METTERNICH, obligé de céder des terres à l’électeur palatin : mort en 1675.

DAMIEN-HARTARD VON DER LEYEN ; il fit bâtir le palais de Mayence : mort en 1678.

CHARLES-HENRI DE METTERNICH, mort en 1680.

ANSELME-FRANÇOIS D’INGELHEIM ; les Français s’emparèrent de sa ville : mort en 1695.

LOTHAIRE-FRANÇOIS DE SCHOENBORN, coadjuteur en 1694, estimé de tous ses contemporains : mort en 1729.

FRANÇOIS-LOUIS, comte palatin : mort en 1732.

PHILIPPE-CHARLES D’ELTZ, mort en 1743.

JEAN-FRÉDÉRIC-CHARLES, comte d’Ostein[3].




  1. Avant cet électeur l’Art de vérifier les dates place Louis de Misnie, compétiteur d’Adolphe jusqu’en 1382.
  2. Nommé aussi Diéthère ou Thierri.
  3. Élu en 1743, mort le 4 juin 1763 ; il eut pour successeurs :

    Émeric-Joseph, élu le 5 juillet 1763, mort le 11 juin 1774 ;

    Frédéric-Charles Joseph, baron d’Erthal, élu le 18 juillet 1774, dépossédé, en grands partie, de fait, par les conquêtes des armées de la République française, de droit, par le traité de Lunéville, en 1801 ; mort en 1803 ;

    Charles-Théodoke-Antoine-Marie, baron de Dalberg, élu coadjuteur de Mayence en 1787, de Worms en 1787, de Constance en 1788. L’électeur de Mayence, ayant le titre d’archichancelier de l’empire, royaume d’Allemagne, fut le seul représenté à l’assemblée de 1802 et obtint, par le recès de 1803, le titre d’électeur, archi-chancelier et primat de l’empire. Son siége fut transféré à Ratisbonne. Lors de l’organisation de la Confédération du Rhin (voyez la note, à la fin des Annales), il en fut archi-chancelier. Les événements de 1814 l’ont dépossédé ; il est mort à Constance, en 1817. (B.)