Annales de pomologie belge et étrangère/Nécrologie (Parent)

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Notice nécrologique sur M. Parent

Nécrologie.


La Commission royale de Pomologie a fait une perte des plus regrettables en la personne de M. Parent son secrétaire archiviste et l’éditeur de ses Annales.

Notre collègue avait su mériter l’estime publique et la considération générale, dans deux carrières différentes et il a laissé des souvenirs également honorables, comme imprimeur-éditeur et, comme chef de bureau des pensions au Ministère des finances.

Jean-Jacques-Florimond Parent était né à Bruxelles le 7 novembre 1806 ; il entra au département des finances dès les premiers jours qui suivirent la révolution de 1830 et dans les diverses fonctions qui lui furent confiées, depuis lors, il déploya outre un zèle et un dévouement digne d’éloge, une intelligence et une aptitude, qui le placèrent bien haut dans l’estime de ses collègues et de l’administration.

Son excellent commentaire de la législation des pensions civiles et ecclésiastiques, embrassant à la fois le temps de la domination hollandaise et l’époque de l’organisation belge depuis la révolution de 1830, ainsi que son recueil, contenant les discussions des chambres sur la nouvelle loi relative aux hypothèques sont deux ouvrages souvent consultés ; ils lui valurent de la part de S. M. le Roi des Pays-Bas le titre de chevalier de la Couronne de Chêne.

Le nom de M. Parent, comme éditeur, était aussi estimé à l’étranger qu’en Belgique ; parmi les publications qui l’avaient placé au premier rang et qui le rendaient un de nos plus intelligents éditeurs, nous signalerons le Dictionnaire d’histoire et de géographie, enrichi d’un grand nombre d’articles belges, l’Album de Pomologie, les Annales royales de Pomologie, le Journal d’horticulture pratique, le Journal des Haras, la Revue pédagogique l’Abeille, différents ouvrages classiques et la traduction française des sept premiers volumes de l’Histoire de l’Europe, par sir Archibald Alison, avec approbation de l’auteur.

M. Parent a succombé à l’âge de 52 ans après une longue et douloureuse maladie qui a mis en relief sa pieuse résignation ; ses vertus vraiment chrétiennes et rattachement ainsi que le zèle de sa nombreuse famille et des amis dévoués qui le pleurent. S’il y avait des consolations pour de semblables douleurs, sa veuve et ses enfants les trouveraient dans le deuil unanime, dans les regrets si bien mérités qu’inspire la mort de cet homme de bien.

Alexandre Bivort.