Annales de pomologie belge et étrangère/Poire Verlaine d’été

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Poire Verlaine d’été.

Poire Verlaine d’été.

(Van Mons.)

(Spécimen récolté sur pyramide.)

Il est assez surprenant qu’un fruit aussi méritant que la Verlaine soit resté presque inconnu dans son pays natal, pendant autant d’années. Inscrit dès 1823, dans le Catalogue de l’auteur, il ne se trouvait plus dans sa pépinière en 1845, et ce n’est qu’en 1858 que notre collègue M. Schouman, dont le père était ami de Van Mons, a pu présenter cette poire à l’appréciation de la Commission Royale de Pomologie.

Le fruit est moyen, pyriforme-allongé ou calebassiforme. L’épiderme est vert jaunâtre à l’époque de la maturité, légèrement lavé de rouge du côté du soleil, fortement panaché et ponctué de brun roux sur toute sa surface. Le pédoncule, long de 25 à 35 millimètres, est assez gros, ligneux, arqué, vert lavé de brun noir, implanté dans une très-petite cavité. Le calice ordinairement irrégulier, parfois couronné, occupe une très-petite cavité arrondie ; ses divisions sont très-courtes, dressées, verdâtres, souvent caduques. La chair est blanche, demi-fine, fondante ; son eau est abondante, sucrée, vineuse, bien parfumée, de toute première qualité.

La Verlaine mûrit ordinairement dans la première quinzaine de septembre et se conserve sans blettir jusque la fin du mois.

L’arbre vigoureux et très-fertile porte son bois horizontalement.

Ses branches à fruit sont très-longues ou très-courtes, grises, ponctuées de lenticelles rousses.

Le bouton à fleur est moyen, conique, pointu, brun clair, ombré de brun-noir.

Les supports, ridés et bruns à leur base, sont allongés, peu renflés, et ponctués de petites lenticelles rousses à leur sommet.

Les jeunes rameaux sont longs, grêles, arqués, droits, renflés et striés à leur sommet, qui est souvent terminé par un bouton à fleur ; l’épiderme, brun rougeâtre du côté du soleil, brun verdâtre du côté de l’ombre, est ponctué de nombreuses lenticelles allongées, rousses.

Le gemme est conique, pointu, brun foncé, apprimé à sa base, écarté à son sommet.

Les mérithalles sont longs, réguliers.

Les feuilles sont moyennes ovales-lancéolées, pointues, à bords relevés en gouttières sur les rameaux, planes sur les lambourdes, finement serrettées, parfois entières, vert foncé.

Le pétiole est grêle, canaliculé, vert lavé de rouge, long de 3 à 6 centimètres.

Les stipules sont linéaires.

Alexandre Bivort.