Annales de pomologie belge et étrangère/Pomme Bleinheim Pippin
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Pomme Bleinheim pippin.
Variété d’élite au double point de vue de sa rare beauté et de son mérite intrinsèque. Elle est de date récente et encore peu connue sur le continent, mais elle ne peut tarder à s’établir dans tous nos jardins et à y figurer au premier rang.
Elle a d’abord porté le nom de Woodstock, son lieu de naissance, à ce qu’on assure ; on lui imposa ensuite les noms d’Orange pippin, de Bleinheim pippin ; ce dernier semble avoir définitivement prévalu en Angleterre, où, au rapport de Lindley et autres, ce beau fruit jouit d’une haute faveur et pour la cuisine et pour le dessert.
La forme en est sphéroïdale, un peu renflée vers la base ; son diamètre est de 8 centimètres et plus, sur un peu moins de 7 centimètres de hauteur.
L’œil est ordinairement ouvert, et placé dans une cavité profonde, sillonnée de légères côtes nombreuses qui ne se prolongent pas sur la périphérie.
La peau est d’un beau jaune, qui, vers le côté frappé des rayons solaires, se nuance légèrement de rouge et quelquefois de mouchetures éparses d’un rouge foncé.
La chair est assez jaune, cassante, d’une eau abondante et agréable, d’un goût relevé, excellent.
L’arbre est vigoureux ; il produit de bonne heure et abondamment sur doucin et sur paradis ; les bourgeons sont d’un gris-cendré pâle, et gris-pourpré ; les lenticelles, assez rares, d’un blanc pâle ; les feuilles moyennes, à serrature grossière, assez irrégulièrement contournées, cotonneuses en dessous.
Cette belle et bonne pomme mûrit en novembre et peut se garder jusqu’en mars.