Annales de pomologie belge et étrangère/Pomme Robin

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Pomme Robin.

Pomme Robin.


La Pomme Robin, gain couronné par la Société centrale d’horticulture, vient sur un arbre assez vigoureux, qui, greffé sur paradis, a déjà donné sans interruption plusieurs récoltes successives. Ce pommier s’est trouvé semé par hasard dans le jardin de M.  Robin, jardinier-fleuriste-pépiniériste à Corbeil (Seine-et-Oise). Son premier rapport remonte à 1853 ; ce n’est qu’en mai 1861 que l’obtenteur en a présenté les fruits au jugement de la Société centrale. Il est, selon nous, digne d’entrer dans toutes les cultures, et devrait être étudié sur haute tige, forme à laquelle il semble cependant très-propre.

Le feuillage est beau ; les feuilles sont généralement grandes, ailées à leur base, pointues à leur extrémité supérieure ; elles sont déjetées, un peu voûtées, fortement dentées sur leurs bords ; le pétiole fort a 20 millimètres de longueur. Leur couleur est d’un vert foncé brillant en dessus, et d’un vert glauque pâle en dessous.

Le fruit haut de 7 centimètres sur 9 de diamètre, a une forme très-aplatie. Il est porté sur un pédoncule ligneux, fort, droit, de couleur fauve, dépassant un peu la surface de la cavité profonde et très-évasée où il est placé. Le calice large, ouvert, à divisions caduques ou très-courtes, cotonneuses, se trouve dans une cavité basse et large.

La peau est mince, très-forte, luisante ; elle résiste fortement à la dent, et se vide très-difficilement. De vert clair elle passe au jaune d’ocre à la maturité ; elle est quelquefois chargée d’une large macule de vermillon vif du côté frappé par les rayons solaires.

La chair, d’un blanc très-brillant, est assez fine, ferme, juteuse, sucrée, parfumée et légèrement acidulée.

La Pomme Robin est d’une très-facile conservation jusqu’en avril et mai.

Jules de Liron d’Airoles.