Annales de pomologie belge et étrangère/Pomme du Halder

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Pomme du Halder.

Pomme du Halder.

(Loisel.)
Fruit de verger.

(Spécimen récolté sur pyramide.)

Cette nouvelle pomme provient des semis de M.  Loisel, membre correspondant de la Commission royale de Pomologie, à Fauquemont, Limbourg hollandais.

Notre collègue qui s’occupe spécialement des semis du genre pommier, et dont les gains heureux figurent dans la plupart des catalogues marchands, nous écrit que le premier produit de cette variété date de 1843 ou 1844, et qu’elle porte le nom de la propriété où elle est née.

L’arbre mère, d’abord étouffé dans un massif de ses congénères, s’est seulement développé lorsque ses voisins furent abattus à cause de la mauvaise qualité de leurs fruits ; il est maintenant vigoureux, très-fertile, et convient essentiellement au verger ; c’est la position qu’il occupe actuellement chez son inventeur.

Le fruit est gros, rétréci vers le calice, large et aplati à sa base ; quoique sa hauteur ne dépasse guère sa largeur, il paraît de prime abord plus allongé.

L’épiderme, lisse, luisant, jaune d’or à la maturité, est ponctué de quelques points gris blanc et bruns.

Le pédoncule, gros et court, est implanté dans une cavité moyenne, très-étroite. Le calice, clos, occupe une cavité profonde, large et plissée ; ses divisions sont verdâtres.

La chair est blanche, fine, demi-tendre ; son eau est sucrée acidulée, d’une saveur des plus agréables, rappelant celle du Calville blanc. Le trognon est moyen ; les loges sont ouvertes et contiennent deux pepins, très-petits, très-allongés, brun foncé.

La Pomme du Halder est un fruit de toute première qualité, dont la maturité a lieu en novembre, il est aussi précieux pour la culture de nos jardins que pour celle des vergers.

D’après M.  Loisel, les fruits récoltés sur l’arbre-mère sont plus allongés que les spécimens que nous avons eu sous les yeux, spécimens récoltés sur un jeune arbre greffé sur paradis ; ils sont aussi un peu côtelés et parfois colorés au soleil ; leur maturité est plus tardive, car selon l’inventeur elle peut se prolonger jusqu’en mai ; les fruits perdent alors de leur qualité, sans cependant devenir mauvais.

Alexandre Bivort.