Annales de pomologie belge et étrangère/Prune Reine blanche

La bibliothèque libre.



Prune Reine blanche.

Prune Reine blanche.

(Galoppin.)

La Prune Reine blanche a été mise dans le commerce par son obtenteur, M. Galoppin, pépiniériste à Liége, il y a plus de 15 ans.

C’est une bonne Reine Claude hâtive, inférieure à l’ancienne, mais mûrissant 8 jours plus tôt. Les fruits récoltés sur de jeunes arbres étant ordinairement moins bons que ceux récoltés sur des arbres tout à fait adultes, il en est résulté que plusieurs personnes ont banni, à tort, cette variété de leurs jardins ; ceci nous prouve une fois de plus, qu’en arboriculture fruitière, il ne faut jamais se hâter, ni rejetter un fruit nouveau d’après une seule dégustation.

Le fruit est moyen, arrondi, un peu rétréci vers sa base et déprimé aux deux pôles. La peau, assez épaisse, blanc jaunâtre, se détache bien de la chair ; elle est parfois teintée et picotée de rouge vers le pédoncule ; celui-ci est grêle, ligneux, vert, long de 15 à 20 millimètres, implanté dans une large cavité. Le point pistillaire, petit, rond, roux, peu apparent, se trouve dans une légère dépression du fruit. La chair est jaune clair, assez fine, succulente ; son eau est abondante, sucrée, bien parfumée.

Le noyau, assez gros, ovale-arrondi, est libre dans sa cavité (lorsque l’arbre est adulte). La rainure du ventre est large et profonde. Ses arêtes dorsales sont obtuses, divisées par des sillons étroits et assez profonds.

L’arbre est assez vigoureux et très-fertile ; cultivé en haut vent, il forme une belle tête sphérique.

Aug. Royer.