Aller au contenu

Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore/09

La bibliothèque libre.

IX.

POÉSIES INÉDITES DE 1830


POÉSIES INÉDITES | DE MADAME || DESBORDES VAL- MORE. | Paris. || A. Boulland, libraire-éditeur. || Rue Saint- Honoré, Nº 199.|| Librairie Centrale. Palais-Royal || DCCCXXX. (sic). Couverture bleu marine imprimée. Enregistré comme suit dans la Bibliographie de la France du 19 décembre 1829 : "Poésies inédites de Madame Desbor- des-Valmore. In-18 de 10 feuilles 2/3, avec une planche. Im- primerie de Doyen à Paris-A Paris, chez Boulland., , Ce volume n’est autre que le tome III de l’édition précé- dente (n° VIII) avec une nouvelle couverture. Les bibliographes et les libraires ne sont point d’accord pour classer les trois éditions parues chez Boulland en 1830, l’in-8° en deux volumes, l’in-16 en trois volumes et les Poé- sies inédites de format in-16. Si l’on baptise édition originale celle qui a été mise en vente la première, ce titre revient à l’édition in-8° ; car son tome II a été annoncé à la Bibliographie de la France le 5 dé- cembre 1829 (n° 7243), alors que l’édition in-16 et les Poésies inédites n’ont été annoncées que le 19 décembre (nºs 7602 et 7603), en même temps toutefois que le tome Ier de l’édition in-8°. Cependant, le fait que ces six volumes avaient été impri- més par G. Doyen et qu’ils avaient tous paru en décembre 1829, G. Cavallucci — Bibliographie de Marceline Desbordes-Valmore 9 130 POÉSIES INÉDITES DE 1830 nous avait naturellement induit à penser que nous n’avions pas à faire à des compositions typographiques différentes, mais bien à une réimposition : les Poésies inédites n’étaient-elles point déjà le tome III de l’in-16 sous une nouvelle couverture ? En réalité, il ne s’agit pas exactement de réimposition ; mais la composition typographique est strictement la même pour l’in-8° et l’in-16. L’in-8° a 22 lignes à la page : comme l’in-16 n’en pouvait contenir que 18 en raison de sa hauteur, l’imprimeur a rejeté 4 vers à la page suivante. Les initiales et les culs-de-lampe sont les mêmes dans les deux éditions ; parfois cependant un cul-de-lampe de l’une des éditions ne se retrouve pas dans l’autre, parce que l’espace resté blanc à la fin du poème n’était pas assez grand pour l’admettre. Les titres courants sont les mêmes. La seule différence réside dans le corps des faux-titres et des titres de départ : ils sont plus petits dans l’in-16 en raison du format. Ayant établi que nous nous trouvions en présence d’une composition unique, il nous restait à déterminer l’édition qui avait été tirée la première. Nous nous fondions dans cette re- cherche sur les lettres qui, intactes dans une édition, auraient été cassées ou écrasées dans l’autre. Un examen minutieux nous a permis de conclure que certaines feuilles de l’in —8° ont été tirées avant les feuilles correspondantes de l’in-16 ; dans d’autres cas, et presque aussi souvent, c’est l’inverse qui s’est passé. Les deux éditions ont donc été tirées rigoureuse- ment en même temps, et, à moins de se reporter aux annon- ces singulières de la Bibliographie (1), l’in-16 a le même droit que l’in-8° d’être considéré comme l’édition originale. Les Poésies inédites ne sont, en somme, qu’une super- cherie d’éditeur. Quant à l’album A mes jeunes amis, dont nous parlerons au prochain chapitre, c’est un choix de pages empruntées par le même imprimeur à la composition typo- graphique qu’il avait établie pour l’édition in-16. (1) On trouvera le texte de ces annonces dans une note de la page 91. Le ré- dacteur de l’annonce du 5 décembre 1829 a commis une erreur inimaginable, ainsi que le lecteur a dû le remarquer.