Biographie nationale de Belgique/Tome 1/ANGENOT, Thomas-Joseph

La bibliothèque libre.
◄  - Tome 1 Tome 2  ►



ANGENOT (Thomas-Joseph), poëte, né à Verviers, le 30 novembre 1773, mort à Hodimont, le 9 février 1855. Angenot embrassa avec enthousiasme les principes de la révolution française. Condamné au bannissement après la retraite de Dumouriez, il se réfugia en France, s’enrôla dans les armées républicaines et ne quitta le service qu’en 1802. De retour à Verviers, il y ouvrit une école qu’il dirigea pendant plus de quarante ans. Il cumulait les fonctions d’instituteur avec celles de traducteur juré près le tribunal de première instance. Angenot avait une aptitude particulière pour l’étude des langues : il ne manquait ni de verve ni d’originalité.

Il a laissé les écrits suivants :

1o Nouveau recueil de cantiques de Noël. Se vend à Verviers, chez l’auteur (1810).

2o Amusemens poétiques ou recueil de pièces de poésie amusantes. Verviers, Loxhay, 1815.

3o Bertholde à la cour de Vérone ou le philosophe rustique, poème en six chants, traduit de l’italien de Jules-César Croce. Première partie (unique et complète). Verviers, Loxhay, 1816.

4o Oraison funèbre de mademoiselle Pellenera, morte à Quiercia, le 5 avril 1804. Imitée de l’italien de Monsieur Nessuno (nom supposé). Verviers, Loxhay, 1816.

5o Grammaire élémentaire de la langue française. Verviers, Charles, 1823.

6o Mélange poétique. Verviers, Loxhay, 1825.

7o Chansonnier verviétois ou recueil de chansons nouvelles. Verviers, Loxhay, 1826. Recueil de chansons et de poésies légères, politiques, bachiques, etc., d’une valeur plus que médiocre : quelques-unes d’entre elles ont cependant acquis, à Verviers, une certaine popularité.

8o Notes grammaticales et exercices propres à faciliter l’analyse. Verviers, Loxhay, 1827. Ce volume, annoncé dès 1823, sert de complément à la grammaire citée no  5.

9o Le quiproquo, ou le char à bancs ; autrement voyage de Verviers à Liége. Verviers, Loxhay, 1828.

10o Conseils d’un père sur le mariage. Verviers (Liége, Dessain), 1833.

11o Journée du poëte chrétien, sanctifiée par la prière et la méditation. Verviers, Remacle, 1835. Même édition avec un nouveau titre. Verviers, 1850.

12o Étrennes spirituelles ou cantiques au Sacre Cœur de Jésus et à Notre-Dame Auxiliatrice. Verviers, Remacle, 1836.

13o Extraits du journal, le Franchimontois, à la mémoire de M. Pierre David, bourgmestre de Verviers. Verviers, Angenot fils, 1839.

14o Vous attendez, Messieurs, la Lyre verviétoise ;

Hé bien, consolez-vous : la voici, la sournoise.

C’est l’œuvre du loisir d’un vieil instituteur,
Dont l’âge et les revers ont assombri l’humeur.
Et son nom, quel est-il ?
Thomas Angenot père.
Fort bien, mais dites-nous : que chante-t-il ?
Misère !
Il fut jadis poëte, assez bon citoyen ;
Mais, à présent, qu’est-il ?

Hélas ! Il n’est plus rien.

Verviers, Angenot fils, 1841.

15o Le Chat volant de la ville de Verviers, histoire véritable, arrivée en 1641, par Monsieur Willem Crac, suivi de la Queue du Chat ou les Cousins, poëme inédit. Verviers, Angenot fils, 1841. Réimpression d’un poëme satirique qui parut à Liége, en 1730, sous ce titre : Le Chat volant de la ville de Verviers, histoire véritable par Monsieur Willem Crap (sic). À Amsterdam (Liége), chez Jacques Le Franc, à l’enseigne du Chat bottez. Pièce pseudonyme d’une excessive rareté. Angelot la fit réimprimer sans commentaire, se bornant à ajouter un correctif, suivi d’une chanson de la fin du xviiie siècle, intitulée : La Queue du Chat volant de la ville de Verviers.

16o Chansons wallonnes. Complaittd’onn amm a ki i n’mank rin. Fé l’troi danse. — Lu pautt nosse (anonyme). Verviers, sans date (184…) ; in-12.

17o Œuvres poétiques et choisies. Verviers, Crouqu et Sagniez, 1851 ; in-8o de 180 pp. Reproduction des principaux morceaux insérés dans les Amusemens, le Mélange poétique et le Chansonnier verviétois.

18o Principes de Grammaire Française. Verviers, 28 janvier 1831. Manuscrit in-4o de 757 pp.

19o Les Veilles de saint-Augustin, évêque d’Hippone, par l’abbé de J.-D. Giulio. Traduit de l’italien. Manuscrit in-12 de 417 pp.

20o Le Vrai Cosmopolite, poëme en 23 chants. Manuscrit in-4o de 414 pp. (1846). Mélange de toute espèce de choses, rimées en 12,000 vers.

21o Le Triomphe de l’homme juste aux prises avec l’infortune. Poëme en plusieurs chants, commencé en 1843 et resté inachevé. Angenot a encore laissé en manuscrit une Grammaire wallonne, un recueil de chansons inédites et des mémoires qui seront prochainement publiés.

Ul. Capitaine.