Biographie universelle ancienne et moderne/2e éd., 1843/WOCQUIER (Léon)

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Texte établi par Michaud, A. Thoisnier Desplaces (Tome 45p. 1).

WOCQUIER (Léon), littérateur belge, né en 1815, se consacra à l’enseignement après avoir fait de bonnes études à Louvain ; au mois d’octobre 1850, il fut agrégé à la faculté philosophique de Gand, et il occupa les chaires d’anthropologie et de logique. Il s’est fait surtout connaître comme traducteur des romans d’Henri Conscience[1] ; ces charmants récits étaient à peu près inconnus de l’Europe lettrée tant qu’ils restaient exclusivement à l’usage des Flamands ; en les faisant passer dans la langue française, Wocquier leur donna une large publicité. Grace à lui on vit paraître successivement les Scènes de la vie flamande, 1854 ; les Veillées flamandes, 1855 ; la Guerre des paysans, 1855. Les Mémoires de Conscience, traduits sur le manuscrit, furent mis au jour simultanément en flamand et en français en 1858. S’exerçant sur d’autres auteurs néerlandais, Wocquier donna en 1856 une traduction des Scènes de la vie hollandaise, ouvrage d’Hildebrand, fort goûté dans les Pays-Bas, mais qui n’a pas fait grande sensation ailleurs. Ce littérateur avait, comme bien d’autres, débuté par un volume de vers : les Souvenirs de la vie universitaire, ou Aimer sans savoir (Liége, 1847), qui furent très-peu remarqués ; les Chroniques historiques et traditions populaires du Luxembourg (Bruxelles, 1842, 2 vol. in-8°), étaient un livre plus sérieux, mais d’un intérêt local. L’activité intellectuelle de Wocquier faisait attendre de lui quelques travaux importants, et il les préparait avec ardeur, mais une mort prématurée l’enleva en 1864. Z.

  1. On peut consulter à l’égard de cet écrivain, en possession d’une réputation méritée, une étude de M. Saint-René Taillandier, insérée dans la Revue des Deux-Mondes, année 1867.