Catherine Tekakwitha/0.1

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Imprimerie du Messager (p. 5-6).



PRÉFACE



N OUS présentons au public une jeune Iroquoise qui, la première de sa nation et peut-être de toutes les nations sauvages, voua à Dieu sa virginité et la conserva sans tache, comme un beau lis, jusqu’à sa mort.

Des vingt-quatre années de sa vie, elle en passa vingt et une chez les Agniers, sur les bords de la rivière Mohawk, et les trois autres aux rives du Saint-Laurent, à Kahnawaké ou Sault Saint-Louis. Elle est ainsi devenue une des gloires de la Nouvelle-France, une émule en sainteté de nos admirables servantes de Dieu : Marie de l’Incarnation, Marguerite Bourgeoys, Marie-Marguerite d’Youville.

Sa cause irait-elle de concert avec la cause de ces trois Vénérables Mères ? Déjà portée à Rome par le troisième Concile de Baltimore, elle est à s’instruire aujourd’hui au diocèse d’Albany.

Que le succès couronne nos espérances, et nous verrons sur les autels, auprès des Martyrs canadiens, une Vierge iroquoise, — près des roses du martyre le lis de la virginité.

Ed. L., S. J.


Note. — Conformément au décret d’Urbain VIII, nous déclarons n’attribuer qu’une autorité purement humaine aux mots : sainteté, vertus héroïques, miracles, etc., employés dans ce livre, ne voulant en rien prévenir le jugement du Saint-Siège.