Cendres et Poussières (1902)/Sommeil
Pour les autres éditions de ce texte, voir Sommeil.
SOMMEIL
Ô Sommeil, ô Mort tiède, ô musique muette !
Ton visage s’incline, éternellement las,
Et le songe fleurit à l’ombre de tes pas,
Ainsi qu’une nocturne et sombre violette.
Les parfums affaiblis et les astres décrus
Revivent dans tes mains aux pâles transparences,
Évocateur d’espoirs et vainqueur de souffrances
Qui nous rends la beauté des êtres disparus.