Chronique de la quinzaine - 14 avril 1837

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Chronique no 120
14 avril 1837


CHRONIQUE DE LA QUINZAINE.
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14 avril 1837.



Il y a un mois, M. Guizot céda aux instances de ses amis, et vint déclarer au roi que le ministère de l’intérieur étant à sa convenance, il voulait avoir ce ministère. Les bonnes raisons ne lui manquaient pas, et les habitués de son salon, ainsi que ses organes dans la presse, ne les ont laissé ignorer à personne. M. Guizot était un homme trop considérable dans ce cabinet, pour continuer de vivre dans l’obscurité du ministère de l’instruction publique ; il était le chef réel du cabinet, il en était à la fois la tête et le bras, il lui fallait une position ministérielle proportionnée à son importance, et le ministère de l’intérieur, où se préparent les élections prochaines, était son fait. Déjà, depuis quelque temps, on s’efforçait de préparer cette petite combinaison : les confidens du ministre de l’instruction publique haussaient les épaules quand on prononçait le nom de M. de Gasparin ; son insuffisance était exposée en termes peu charitables, dans les journaux des départemens, qui se trouvent sous la dépendance du ministère, et qui en reçoivent leur correspondance toute faite, en sorte que les diatribes dirigées contre M. de Gasparin, se fabriquaient à la porte même du cabinet où il était censé administrer la France. M. Molé n’était pas plus épargné que M. de Gasparin, et, comme par un mot d’ordre ponctuellement exécuté, chaque éloge donné par les journaux du parti, au talent et au génie de M. Guizot, se terminait par un amer sarcasme contre ses collègues. C’est ainsi que les partisans effrénés de l’ordre monarchique entendent la hiérarchie sociale quand elle les blesse, et le pouvoir n’a droit à leurs égards qu’autant qu’il se trouve en leurs mains.

M. Guizot et ses amis ne doutaient pas que M. Molé ne cédât sans objection à une demande faite avec autant de convenance. M. Molé eut de grands torts en cette circonstance. Au lieu d’offrir, avec la politesse qui le caractérise, le ministère de l’intérieur à M. Guizot, il le pria de vouloir bien se rappeler que M. Guizot avait remis lui-même le portefeuille de l’intérieur à M. de Gasparin, en vantant l’exactitude, la longue pratique des affaires, et la fermeté de l’ancien préfet de Lyon.

Aux yeux de M. Molé, M. de Gasparin était toujours tel que M. Guizot l’avait montré quand il l’avait fait agréer comme membre du cabinet ; on savait bien alors, et M. Guizot savait mieux que personne, que M. de Gasparin ne brillerait pas dans les discussions de la chambre : aussi M. Guizot lui avait-il adjoint M. de Rémusat ; on le connaissait seulement pour un bon administrateur, et M. Molé ne voyait pas, lui, la nécessité de l’abandonner avec tant de dédain. Cependant, si M. Guizot persistait à vouloir éloigner M. de Gasparin, M. Molé demandait qu’il fût remplacé par M. de Montalivet. À peine ce nom fut-il prononcé, qu’il mit en feu tout le ministère.

D’où venait donc cet effroi de M. Guizot, qui n’a, disent ses amis et ses journaux, de frayeurs que pour les périls du trône et de la monarchie ? Assurément M. de Montalivet n’est pas un ennemi du roi et de sa famille. La loi d’apanage et celle de la dotation de la reine des Belges n’eussent pas été attaquées par M. de Montalivet dans le conseil ; la loi de non-révélation n’eût pas trouvé en lui un détracteur opiniâtre ; il n’était pas sans doute dans ses vues de préparer les élections dans le sens des adversaires du gouvernement. Et cependant M. Guizot jurait qu’il périrait plutôt que de laisser entrer M. de Montalivet au ministère de l’intérieur. En même temps, ses amis et lui-même se mirent en quête de ministres et d’un président du conseil. On courut au maréchal Soult et au général Sébastiani, on écrivit à M. de Barante et à M. de Saint-Aulaire ; on fit des combinaisons où M. de Montalivet devenait ministre du commerce, ministre de l’instruction publique, tout, excepté ministre de l’intérieur ; on lui eût volontiers confié l’armée, les flottes, le trésor ; on ne lui interdisait que les élections, cet élément du futur cabinet qu’on méditait. Mais personne n’ayant voulu seconder les projets de M. Guizot, et la dislocation se trouvant opérée de son fait, il fallut bien que M. Molé se chargeât de reconstituer le cabinet.

M. Molé et M. de Montalivet se trouvaient naturellement rapprochés par les principes qui séparaient profondément ce dernier de M. Guizot. Peu de lois politiques, point de mesures de réaction, une politique de paix, et non de guerre civile, point de ces masses de destitutions des députés fonctionnaires, comme en demandait M. Guizot dans le conseil après le rejet de la loi de disjonction ; admission du principe d’une amnistie pour le mariage du duc d’Orléans, rejeté avec violence par M. Guizot, tels étaient les points sur lesquels M. Molé et M. de Montalivet devaient s’entendre, et le drapeau qu’ils pouvaient porter en commun. On sait ce qui advint des conférences qui eurent lieu et auxquelles prirent part M. Humann et le maréchal Soult. M. Molé et M. de Montalivet ne purent se décider à abandonner la loi d’apanage que l’un avait présentée à la chambre, que l’autre, par sa position, se trouvait appelé à soutenir ; et du respect de M. Molé pour sa parole, d’un sentiment délicat de sa position, des scrupules de M. de Montalivet, s’élevèrent des impossibilités qu’on ne put vaincre. Les doctrinaires s’égayèrent beaucoup de ces scrupules, et plaisantèrent agréablement de l’impuissance de former un cabinet qui en résultait pour M. Molé. On ne tarda pas à voir, en effet, que, quant à eux, leur impuissance dérivait de tout autres causes, et qu’ils ne se laissaient pas arrêter par de pareils motifs.

Les chances ministérielles vinrent alors à M. Guizot. Pendant les négociations de M. Molé, les amis de M. Guizot et ses organes presque officiels répandaient, au sujet de ces conférences, des nouvelles dont l’inexactitude était le moindre défaut. Ils montraient M. Molé et le maréchal Soult se disputant sur la question de la présidence, et M. Humann demandant le retrait d’une longue liste de lois dont il n’avait même pas fait mention, tandis qu’il ne s’était agi que de la loi d’apanage, et ils ajoutaient que la combinaison avait été rompue par une volonté suprême, qui n’avait pas eu à se prononcer, puisque les scrupules de deux des ministres futurs avaient empêché la réalisation d’un programme. Quoi qu’il en soit, M. Guizot vint de nouveau à M. Molé, et lui offrit la restauration du cabinet qui s’écroulait, en insistant toutefois pour qu’on lui confiât la direction du ministère de l’intérieur. M. Molé, qui se trouvait plus rapproché que jamais de M. de Montalivet par la démarche qu’ils venaient de faire en commun, répondit pour la seconde fois que le portefeuille de l’intérieur resterait à M. de Gasparin ou qu’il serait remis à M. de Montalivet.

M. Guizot se remit alors en quête de collègues. Il s’était engagé à présenter un ministère au roi, dès que M. Molé aurait échoué dans la formation du sien. Mais ce cabinet n’existait même pas dans la tête de M. Guizot, qui, las de frapper de porte en porte, et se trouvant sans doute dans le quartier de M. Thiers, se hasarda à faire un coup de tête et à risquer une démarche auprès de lui. Les deux interlocuteurs ont rendu longuement compte de cette conférence, où M. Thiers montra tant d’esprit, et une sorte d’esprit bien rare en nos temps, l’esprit de conduite. Ce fut un moment où l’orgueil satisfait aurait bien pu fausser un jugement droit, que celui où M. Guizot, assis au foyer de M. Thiers, lui fit une si éclatante réparation de tous les dédains, de tous les reproches d’imprudence et de légèreté qui lui ont été adressés depuis sa sortie du ministère ! M. Thiers, l’homme impossible, celui qu’une nouvelle révolution seule pouvait ramener au pouvoir, M. Thiers était sollicité par M. Guizot de le reprendre en main ! Quel changement subit d’opinion ! M. Thiers fit doucement sentir à M. Guizot que leur réunion serait un sujet d’étonnement pour la France ; il lui montra malignement ses livres, ses cartes, tous les objets de ses études, et lui dit qu’en certaines circonstances il fallait savoir se borner à la vie contemplative ; que, pour lui, il l’acceptait patiemment, et que l’ambition de devenir ministre ne l’aveuglerait jamais au point de vouloir concilier le feu et l’eau, comme il semblait que M. Guizot voulût faire, en lui offrant de se réunir, et de réunir leurs amis. Il fallait, ajouta M. Thiers, montrer au pays qu’on prenait au sérieux son rôle et ses devoirs, sans quoi on s’exposerait à être puni par une prompte déconsidération. Ce sont là les discours que l’homme léger tint à l’homme sérieux ! Ce fut ainsi que répondit l’ambitieux au philosophe ! Il est vrai que, pour raccommoder les choses, le Journal de Paris déclara que la démarche de M. Guizot près de M. Thiers n’avait d’autre but que de constater, 1o  que M. Thiers n’est pas en ostracisme, mot classique et que le conseil de l’instruction publique ne manquera pas d’approuver ; 2o  que M. Thiers a des engagemens avec le parti révolutionnaire ; c’est-à-dire, en d’autres termes, 1o  que M. Guizot conserve toujours et étend à toutes choses son ancienne opinion sur l’intervention en Espagne, quand il disait au conseil qu’on peut prendre l’une et l’autre voie, puisqu’il va, sans hésiter, de M. Molé à M. Thiers ; 2o  que M. Guizot, franchissant le seuil de M. Thiers, lui tendant affectueusement la main, et lui faisant un tableau plein de charme des douceurs du ministère du 11 octobre, ne songeait qu’à profiter de ses paroles, et à l’attirer dans un piége habilement tendu, mais plus habilement évité, on en conviendra. Quels amis que les amis de M. Guizot ! et quelle admirable justification d’une démarche qui ainsi se trouve fâcheuse pour l’esprit de M. Guizot, si elle a été fausse, ou flétrissante pour son caractère, si elle a été habile, comme ils voudraient nous le persuader !

M. de Montalivet, sollicité par M. Guizot de former avec lui un ministère, répondit par écrit qu’il était assuré d’avance de ne pouvoir se trouver d’accord avec M. Guizot. En cela, M. de Montalivet se trompait, car M. Guizot était très décidé à se trouver d’accord avec tout le monde, plutôt que de quitter le ministère, lui qui proposait la veille à M. Molé de rester tels qu’ils étaient, c’est-à-dire de maintenir les lois de non-révélation et d’apanage, et le lendemain à M. Thiers de s’adjoindre à lui, c’est-à-dire de les retirer ou de les modifier complètement. M. de Montalivet refusa néanmoins de voir M. Guizot, qui ne se découragea pas, et se dit patiemment qu’il attendrait le jour où M. de Montalivet serait visible. Ce jour serait-il arrivé ?

Les essais du maréchal Soult, soutenus par M. Thiers et M. Humann, auxquels se serait adjoint, en cas de nécessité, M. de Montalivet, devaient échouer par plusieurs causes qu’il est inutile de mentionner. Il est résulté de ces démarches un plan de politique intérieure et extérieure qui fait honneur à la franchise de ceux qui l’ont conçu. M. Guizot, que ses amis politiques servent si à propos, et de qui la Paix disait, en le défendant contre ceux qui lui reprochaient de courir les ministres : « La fermeté de ses principes est au moins aussi bien connue que la droiture de son caractère ; » M. Guizot eût évité beaucoup de démarches en formulant de son côté le système de son parti, n’eût-ce été que pour tracer un peu distinctement la ligne qui le sépare de M. Jaubert et de M. Fonfrède, dont les vues ne s’accordent assurément pas avec celles de M. Thiers ou de M. de Montalivet.

Les propositions de M. le maréchal Soult, de M. Thiers et de M. Humann étaient à peine refusées, que le parti doctrinaire annonçait déjà que M. Molé et M. de Montalivet étaient à l’œuvre pour procréer un ministère, qu’on baptisa d’avance du nom de petit ministère. Or, il n’en était rien ; et tandis que les soirées se passaient entre M. Guizot et ses amis à feuilleter l’Almamach royal, pour y découvrir, parmi les imperceptibles, un ministre des affaires étrangères et un ministre de la guerre, M. Molé s’occupait à écrire ses dépêches avec le même soin et avec la même exactitude que s’il eût été destiné à rester de longues années à la tête de son département. C’est là ce que ne sauraient comprendre les sublimes théoriciens qui sont trop préoccupés du bel avenir qu’ils promettent à la France, pour accorder même le secours d’une signature aux affaires les plus pressantes du moment.

M. Guizot savait la vérité mieux que personne, car il s’efforçait en ce temps-là même de faire accepter le ministère de l’intérieur à M. de Montalivet, en se réservant la présidence du conseil et le ministère des affaires étrangères. C’était vraiment bien la peine de parcourir un si grand cercle pour en venir à proposer à M. de Montalivet le ministère de l’intérieur, qu’on lui avait si opiniâtrement refusé, en alléguant pour cause de cette répugnance obstinée, que M. de Montalivet ferait de pitoyables élections. Or, de deux choses l’une. Ou M. de Montalivet fera les élections, et si elles sont pitoyables, comme s’y attend M. Guizot, elles le renverseront ; ou bien on ne laissera pas M. de Montalivet faire les élections, soit en se débarrassant de lui avant cette époque, soit en lui imposant un secrétaire-général qui le dominera, comme faisait M. de Rémusat auprès de M. de Gasparin. Dans le premier cas, M. Guizot aurait mille fois tort de prendre M. de Montalivet ; dans le second, M. de Montalivet se perdrait en acceptant les propositions de M. Guizot ; et dans les deux cas la logique les condamne à être l’un pour l’autre de très fâcheux collègues. On nous assure que M. Guizot a offert à M. de Montalivet de faire à la chambre une déclaration de principes dans le sens du côté gauche modéré. S’il en est ainsi, M. Guizot et tout le banc ministériel passeraient à M. Thiers, et le parti de la droite dynastique ne se composerait plus dans la chambre que de M. Jaubert, et dans la presse, du Journal de Paris. En vérité, c’est pousser trop loin l’amour du pouvoir, et réaliser l’adage : Propter vitam vivendi perdere causas ; en bon français : s’annihiler à force de vouloir être puissant. Mais M. Guizot, qui s’écriait avec douleur, en parlant de M. Fonfrède : Que voulez-vous faire ? il dit tout ; M. Guizot se garderait bien de formuler à l’heure même cette déclaration de principes, et ne se croira pas obligé de dire tout à M. de Montalivet, qui apprendra bientôt, s’il ne le sait déjà, que pour être admis aux secrets politiques de M. Guizot et de ses amis, il ne suffit pas d’être leur collègue.


P. S. On annonce que l’inflexibilité de M. Guizot vient d’être mise à une nouvelle épreuve. À peine s’était-il imposé la résolution de se faire président du conseil, et avait-il fait part à ses amis et à ses ennemis de la chambre de la détermination invariable de se placer à la tête du ministère et de vaincre, à tout prix, la répugnance qu’éprouvait M. de Montalivet à accepter sa présidence, qu’il s’est vu menacé de céder sur ce point, et d’accepter lui-même la présidence de M. le général Sébastiani. M. Guizot resterait donc ministre ; mais à quel prix ! Avoir essuyé les refus des hommes politiques de toutes les nuances, même de celles qu’il combat avec le plus d’âpreté ! Avoir quêté de rang en rang des collègues, et en recevoir qui lui seraient en quelque sorte donnés de lassitude, là où il s’était présenté avec assurance, comme disposant d’un ministère tout prêt à fonctionner ! Se trouver enfin ministre des affaires étrangères qu’il connaît si peu, quand il ambitionnait le ministère de l’intérieur ! Serait-ce donc gagner en valeur et en considération ? Et M. Guizot, qui s’efforçait de grandir, aurait-il fait autre chose que déchoir en quittant le ministère de l’instruction publique, d’où il dominait souvent le cabinet ? Nous avons le droit de douter que cette modification donne au ministère la force qui lui manquait, selon M. Guizot. L’armée sera-t-elle dirigée avec plus de vigueur par la volonté affaiblie du général Sébastiani, qu’elle ne l’était par le général Bernard ? M. Guizot ne débuterait-il pas sous de singuliers auspices au ministère des affaires étrangères ? et les évolutions ministérielles, dont ses amis nous donnent le spectacle depuis un mois, n’ajouteront-elles pas beaucoup de poids au système doctrinaire, déjà à demi mort d’impopularité, et qui viendrait expirer de faiblesse dans les mains du nouveau président du conseil ?


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