Contes indiens (Feer)/Avis

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(p. I-IV).

AVIS AU LECTEUR



La traduction de contes indiens que nous offrons au lecteur se compose : 1° d’un Avertissement très court, en quelques lignes ; 2° d’une Introduction assez longue qui est un véritable conte ; 3° des Trente-deux contes annoncés par le titre de l’ouvrage.

Ce travail n’est pas à proprement parler une œuvre d’érudition. Nous avons traduit ces contes pour le commun des lecteurs et non pas seulement pour les indianistes. Cependant nous avons cru devoir les faire précéder et les faire suivre de deux morceaux qu’on pourrait croire inspirés par la préoccupation de complaire aux savants. Ce que nous avons mis avant la traduction est une « Étude » sur les contes ; nous aurions voulu éviter ce titre un peu ambitieux d’ « Étude » et employer celui d’ « Introduction », mais il fallait le réserver pour le récit initial du recueil. — Ce que nous avons mis à la suite de notre traduction est une table alphabétique des noms indiens, accompagnés de quelques indications et de renvois aux contes dans lesquels ils se trouvent. Nous avons réservé pour cette table certaines explications que nous n’avions pas cru devoir mettre en note dans le cours des récits. Le lecteur est prié de vouloir bien consulter cette table pour les éclaircissements qu’il pourrait désirer.

Le lecteur appréciera l’utilité de l’ « Étude » et de la « Table » ; nous nous sommes proposé, en augmentant notre traduction de ces deux appendices., d’en rendre la lecture plus facile, plus agréable., plus intéressante et plus instructive, sans surcharger néanmoins notre travail d’une science qui n’est bonne que pour les savants de profession.

Il est impossible de faire un travail de ce genre sans reproduire beaucoup de mots hindous. Aussi en rencontrera-t-on un bon nombre. Si nous les avions écrits en conservant à nos lettres la valeur que nous leur donnons habituellement, notre volume serait hérissé de mots bien étranges ; d’un autre côté, nous ne pouvions, par bien des raisons, employer le système de transcription dont nous aurions fait usage si nous avions entrepris un travail d’érudition pure. Nous nous sommes donc arrêtés à un système mixte que nous n’avons pas à motiver autrement ni à défendre, et qu’il suffit de faire connaître en indiquant la valeur spéciale et contraire à l’usage donnée à certaines de nos lettres. Tout ce que nous dirons pour justifier ces bizarreries, c’est que la valeur donnée à telle ou telle lettre, contrairement à notre usage, se justifie par celui de tel ou tel peuple européen.

Voici donc les lettres qui se prononcent d’une façon particulière :


c et ch se prononcent tch (ch est censé accompagné d’une aspiration).
g est toujours dur comme dans guerre, guide, garde, etc.
h venant après une consonne représente une aspiration que nous ne savons pas exprimer (bh, ch, dh, gh, kh, ph, th, sont b, c, d, g, k, p, t aspirés).
j se prononce dj.
s se prononce ç jamais z.
sh se prononce ch.
u se prononce ou.
au se prononce aou.
ai se prononce ay.
v après ç ou s se prononce généralement ou.
x se prononce kch.
D’après cela, Cîrajîva se prononce Tchîradjîva ;
Candramaulî se prononce Tchandramaoulî ;
Çixâ se prononce Çikchâ ;
Jyeshtha se prononce Djyechtha ;
Ghatakapurî se prononce Gatakapourî ;
Guru, Svarga se prononcent Gourou, Souarga.