Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 2/0259

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Louis Conard (Volume 2p. 200-212).

259. À LOUIS BOUILHET.
Entre Girgeh[1] et Siout. [4 juin 1850.]

Et d’abord, mon cher Monsieur, permettez-moi de vous adresser l’hommage de mon admiration frénétique pour le morceau que tu m’as envoyé sur Don Dick d’Arrah. C’est taillé ! voilà du style ! Sérieusement, c’est fort beau. Je viens de le relire encore une fois et d’en rire comme trois cercueils ouverts. Il y a là des reprises et des mouvements de maître tout à fait crânes. Ce vieux Richard ! ça m’a donné une envie de boire de sa bière, que la langue m’en pêle. Je vois le sable qui parsème le sol de l’établissement, je l’entends qui craque sous les bottes. La salle doit être au rez-de-chaussée, basse, humide, sentir le moisi et avoir peu de lumière. Homme cruel, tu ne m’as pas dit où se fonde l’établissement. Ce doit être dans le « bas » de la ville, rue Nationale ou rue de la Savonnerie plutôt, à moins que ce ne soit à Saint-Sever, ce qui serait sublime. Oui, en voilà encore un qui s’établit, un qui est fixé ! Et nous, nous sommes bien loin d’être établis ni fixés, même à quelque chose. Quant à moi, j’y renonce. J’ai beaucoup réfléchi à tout cela depuis que nous nous sommes quittés, pauvre vieux. Assis sur le devant de ma cange, en regardant l’eau couler, je rumine ma vie passée avec des intensités profondes. Il me revient beaucoup de choses oubliées, comme de vieux airs de nourrice dont il vous survient des bribes. Est-ce que je touche à une période nouvelle ? ou à une décadence complète ? Et, du passé, je vais rêvassant à l’avenir, et là je n’y vois rien, rien. Je suis sans plan, sans idée, sans projet et, ce qu’il y a de pire, sans ambition. Quelque chose, l’éternel « à quoi bon ? » répond à tout et clôt de sa barrière d’airain chaque avenue que je m’ouvre dans la campagne des hypothèses. On ne devient pas gai en voyage. Je ne sais si la vue des ruines inspire de grandes pensées. Mais je me demande d’où vient le dégoût profond que j’ai maintenant, à l’idée de me remuer pour faire parler de moi. Je ne me sens pas la force physique de publier, d’aller chez l’imprimeur, de choisir le papier, de corriger les épreuves, etc. Et qu’est-ce que cela, comparativement au reste ? Autant travailler pour soi seul. On fait comme on veut et d’après ses propres idées. On s’admire, on se fait plaisir à soi-même ; n’est-ce pas le principal ? Et puis, le public est si bête ! Et puis, qui est-ce qui lit ? Et que lit-on ? Et qu’admire-t-on ? Ah ! bonnes époques tranquilles, bonnes époques à perruques, vous viviez d’aplomb sur vos hauts talons et sur vos cannes ! Mais le sol tremble sous nous. Où prendre notre point d’appui, en admettant même que nous ayons le levier ? Ce qui nous manque à tous, ce n’est pas le style, ni cette flexibilité de l’archet et des doigts désignée sous le nom de talent. Nous avons un orchestre nombreux, une palette riche, des ressources variées. En fait de ruses et de ficelles, nous en savons beaucoup plus qu’on n’en a peut-être jamais su. Non, ce qui nous manque c’est le principe intrinsèque, c’est l’âme de la chose, l’idée même du sujet. Nous prenons des notes, nous faisons des voyages ; misère, misère ! Nous devenons savants, archéologues, historiens, médecins, gnaffes et gens de goût. Qu’est-ce que tout ça y fait ? Mais le cœur, la verve, la sève ? D’où partir et où aller ? Oui, quand je serai de retour, je reprendrai et pour longtemps, je l’espère, ma vieille vie tranquille sur ma table ronde, entre la vue de ma cheminée et celle de mon jardin. Je continuerai à vivre comme un ours, me moquant de la patrie, de la critique et de tout le monde. Ces idées révoltent le jeune Du Camp qui en a de tout opposées, c’est-à-dire qui a des projets très remuants pour son retour et qui veut se lancer dans une activité démoniaque. À la fin de l’hiver prochain, nous causerons de tout cela, mon bonhomme.

Je m’en vais te faire une confidence très nette : c’est que je ne m’occupe pas plus de ma mission que du roi de Prusse. Pour « remplir mon mandat » exactement, il eût fallu renoncer à mon voyage. C’eût été trop sot. Je fais parfois des bêtises, mais pas de si pommées. Me vois-tu dans chaque pays m’informant des récoltes, du produit, de la consommation ? Combien fait-on d’huile, combien goinfre-t-on de pommes de terre ? Et dans chaque port : combien de navires ? quel tonnage ? combien en partance ? combien en arrivée ? dito, report d’autre part, etc. merde ! Ah non, franchement je te le demande, était-ce possible ? Et après tant de turpitudes (mon titre en est déjà une suffisante), si on avait fait quelques démarches, que les amis se fussent remués et que le ministre eût été bon enfant, j’aurais eu la croix ! Tableau ! Satisfaction pour le père Parain ! Eh bien non, mille fois, je n’en veux pas, m’honorant tellement moi-même que rien ne peut m’honorer.

Je pense bougrement à toi, va, grande canaille, je te vois circulant dans les rues de Rouen, les coudes serrés, le nez au vent, avec ta canne et le chapeau gris, maintenant que nous sommes en été. À ce moment, mardi 4 juin, 2 h. ½ de l’après-midi, je te vois tournant le coin de la rue Ganterie à côté de la crosse. À propos, voilà le grand moment qui approche. Ce sera décisif et pour n’y plus revenir ; on va savoir enfin à quoi s’en tenir, le prix de discours français décidera tout. Je ne serai plus dans cette perplexité atroce qui me poursuit jusqu’au milieu du désert, comme des djins. Sera-ce Pigny ? Sera-ce Defodon ? Lequel ? c’est comme la bataille d’Actium. Le sort de l’humanité en dépend, peut-être. Je comparerais volontiers l’un à Catilina et l’autre à César. À moins que le premier ne devienne un Marius, et que dans le second ne se découvre plus tard un Sylla ! Et qui sait ! Les meilleures républiques ont été ébranlées par des ambitions qui, dans l’origine, paraissaient moins dangereuses ; une action futile cache souvent un motif sérieux. Alcibiade fit couper la queue de son chien pour détourner l’attention des Athéniens.

Il paraît que l’établissement de bacheliers va bien et que tu fais la répétition avec succès. Tant mieux ; tâche de gagner de l’argent et de bien vivre. C’est toujours ça.

J’ai vu Thèbes, vieux ; c’est bien beau. Nous sommes arrivés un soir à 9 heures, par un clair de lune qui cassepétait sur les colonnes. Les chiens aboyaient, les grandes ruines blanches avaient l’air de fantômes et la lune à l’horizon, toute ronde et rasant la terre, semblait ne pas bouger et se tenir là exprès. À Karnac nous avons eu l’impression d’une vie de géants. J’ai passé une nuit aux pieds du colosse de Memnon, dévoré de moustiques. Ce vieux gredin a une bonne balle, il est couvert d’inscriptions ; les inscriptions et les merdes d’oiseaux, voilà les deux seules choses sur les ruines d’Égypte qui indiquent la vie. La pierre la plus rongée n’a pas un brin d’herbe. Ça tombe en poudre comme une momie, voilà tout. Les inscriptions des voyageurs et les fientes des oiseaux de proie sont les deux seuls ornements de la ruine. Souvent, on voit un grand obélisque tout droit avec une longue tache blanche qui descend comme une draperie dans toute la longueur, plus large à partir du sommet et se rétrécissant vers le bas. Ce sont les vautours qui viennent fienter là depuis des siècles. C’est d’un très bel effet, et d’un curieux « symbolisme ». La nature a dit aux monuments égyptiens : Vous ne voulez pas de moi, la graine du lichen ne pousse point sur vous ? Eh bien, je vous chierai sur le corps.

Dans les hypogées de Thèbes (qui sont une des choses les plus curieuses et les plus amusantes que l’on puisse voir) nous avons découvert des gaudrioles pharaoniques, ce qui prouve, Monsieur, que de tout temps on s’est damné, on a aimé la fillette, comme dit notre immortel chansonnier. C’est une peinture représentant des hommes et des femmes à table, mangeant et buvant tout en se prenant par la taille et en s’embrassant. Il y a là des profils d’un cochon charmant, des œils de bourgeois en goguette admirables. Plus loin, nous avons vu deux fillettes avec des robes transparentes, les formes on ne peut plus p…, et jouant de la guitare d’un air lascif. C’est b… comme une gravure lubrique, Palais-Royal 1816. Cela nous a fait bien rire et donné à songer.

Quelque chose de bougrement magnifique, ce sont les tombeaux des rois. Figure-toi des carrières de Caumont, dans lesquelles on descend par des escaliers successifs, tout cela peint et doré du haut en bas et représentant des scènes funèbres, des morts que l’on embaume, des rois sur leurs trônes avec tous leurs attributs, et des fantaisies terribles et singulières, des serpents qui marchent sur des jambes humaines, des têtes décapitées portées sur des dos de crocodiles, et puis des joueurs d’instruments de musique et des forêts de lotus. Nous avons vécu là trois jours. C’est très ravagé et abîmé, non pas par le temps, mais par les voyageurs et les savants.

Nous avons fait une chasse à la hyène. Ça a consisté à passer la nuit à la belle étoile, ou mieux aux belles étoiles, car je n’ai jamais vu le ciel beau comme cette nuit-là. Mais la bête féroce s’est moquée de nous : elle n’est pas venue. En revanche, un jour que je me promenais à cheval tout seul et sans armes du côté des hypogées, pendant que Maxime photographiait de son côté, je montais lentement et le nez baissé sur ma poitrine, me laissant aller au mouvement du cheval, quand tout à coup j’entends un bruit de pierres qui déroulent ; je lève la tête et je vois sortant d’une caverne, à dix pas en face de moi, quelque chose qui monte la roche à pic, comme un serpent. C’était un gros renard ; il s’arrête, s’assoit sur le train de derrière et me regarde. Je prends mon lorgnon et nous restons ainsi à nous contempler réciproquement pendant trois minutes, nous livrant sans doute à part nous-mêmes à des réflexions différentes. Comme je m’en retournais tranquillement, maudissant la sottise que j’avais faite de n’avoir pas emporté mon fusil, voilà qu’à ma gauche, d’une autre caverne (le sol en est plus percé en cet endroit qu’une écumoire ne l’est de trous) débusque avec un calme impudent le plus beau chacal que l’on puisse voir. Il s’est en allé tranquillement, à petits pas, s’arrêtant de temps à autre pour détourner la tête et me lancer des œillades méprisantes. À Karnac, nous étions étourdis la nuit du bruit de ces gaillards-là qui hurlaient comme des diables ; l’un d’eux est venu, une nuit, voler notre beurre au milieu de notre campement. Quant aux crocodiles, ils sont plus communs sur le Nil que les aloses dans la Seine. Nous tirons dessus quelquefois, mais toujours de trop loin. Pour les tuer, il faut les atteindre à la tête et ce n’est qu’en s’approchant très près (mais ils ont l’oreille fine et détalent lestement) que l’on a chance d’exterminer ces odieux monstres. Quelle belle idée que celle du monstre ! L’animal méchant pour le plaisir d’être méchant !

À Esneh j’ai revu Ruchiouk-Hânem ; ç’a été triste. Je l’ai trouvée changée. Elle avait été malade. Le temps était lourd, il y avait des nuages. Sa servante d’Abyssinie jetait de l’eau par terre pour rafraîchir la chambre. Je l’ai regardée longtemps, afin de bien garder son image dans ma tête. Quand je suis parti, nous lui avons dit que nous reviendrions le lendemain et nous ne sommes pas revenus. Du reste, j’ai bien savouré l’amertume de tout cela ; c’est le principal, ça m’a été aux entrailles.

J’ai vu la mer Rouge à Kosseir. Ç’a été un voyage de quatre jours pour aller et de cinq pour revenir, à chameau, et par une chaleur qui, au milieu de la journée, montait à 45 degrés Réaumur. Ça piquait et j’ai souhaité parfois la bière Richard, car nous avions de l’eau qui, outre le goût de bouc que lui avaient communiqué les outres, sentait par elle-même le soufre et le savon. Nous nous levions à 3 heures du matin ; nous nous couchions à heures du soir, vivant d’œufs durs, de confitures sèches et de pastèques. C’était la vraie vie du désert. Tout le long de la route, nous rencontrions de place en place des carcasses de chameaux morts de fatigue. Il y a des endroits où l’on trouve de grandes plaques de sable dallées ; c’est uni et glacé comme l’aire d’une grange : ce sont les lieux où les chameaux s’arrêtent pour pisser. L’urine, à la longue, a fini par vernir le sol et l’égaliser comme un parquet. Nous avions emporté quelques viandes froides. Dès le milieu du second jour nous avons été obligés de les jeter. Un gigot de mouton que nous avions laissé sur une pierre a, par son odeur, immédiatement attiré un gypaète qui s’est mis à voler en rond, tout autour.

Nous rencontrions de grandes caravanes de pèlerins qui allaient à la Mecque (Kosseir est le port où ils s’embarquent pour Gedda[2] ; de là à la Mecque il n’y a plus que trois jours), de vieux Turcs avec leurs femmes portées dans des paniers, un harem tout entier qui voyageait voilé et qui criait, quand nous sommes passés près de lui, comme un bataillon de pies, un derviche avec une peau de léopard sur le dos.

Les chameaux des caravanes vont quelquefois les uns à la file des autres, d’autres fois tous de front. Alors, quand on aperçoit de loin à l’horizon, en raccourci, toutes ces têtes se dandinant qui viennent vers vous, on dirait d’une émigration d’autruches qui avance lentement, lentement et se rapproche. À Kosseir nous avons vu des pèlerins du fond de l’Afrique, de pauvres nègres qui sont en marche depuis un an, deux ans. Il y de bien singuliers crânes. Nous avons vu aussi des gens de Bokhara, des Tartares en bonnet pointu, qui faisaient la soupe à l’ombre d’une barque échouée construite en bois rouge des Indes. Quant aux pêcheurs de perles, nous n’en avons vu que les pirogues. Ils se mettent deux là dedans, un qui rame et un qui plonge, et vont au large en mer. Quand le plongeur remonte à la surface de l’eau, le sang lui sort par les oreilles, par les narines et par les yeux.

J’ai pris, le lendemain de mon arrivée, un bain de mer dans la mer Rouge. Ça été un des plaisirs les plus voluptueux de ma vie ; je me suis roulé dans les flots comme sur mille tétons liquides qui m’auraient parcouru tout le corps.

Le soir Maxime, par politesse et pour faire honneur à notre hôte, s’est donné une indigestion. Nous étions logés dans un pavillon séparé, couchés sur des divans, en vue de la mer, et servis par un jeune eunuque nègre, qui portait avec chic les plateaux de tasses de café sur son bras gauche. Le matin du jour où nous devions partir, nous avons été à deux lieues de là, au vieux Kosseir, dont il ne reste que le nom et la place. Maxime indigéré s’est aussitôt mis à ronfler sur le sable. Le cawas du consul de Gedda et son chancelier qui étaient venus avec nous, ainsi que le fils de notre hôte, se sont mis à chercher des coquilles, et je suis resté tout seul à regarder la mer. Jamais je n’oublierai cette matinée-là. J’en ai été remué comme d’une aventure. Le fond de l’eau était plus varié de couleurs, à cause de toutes ces coquilles, coquillages, madrépores, coraux, etc., que ne l’est au printemps une prairie couverte de primevères. Quant à la couleur de la surface de la mer, toutes les teintes possibles y passaient, chatoyaient, se dégradaient de l’une sur l’autre, se fondaient ensemble, depuis le chocolat jusqu’à l’améthyste, depuis le rose jusqu’au lapis-lazuli et au vert le plus pâle. C’était inouï et, si j’avais été peintre, j’aurais été rudement embêté en songeant combien la reproduction de cette vérité (en admettant que ce fût possible) paraîtrait fausse. Nous sommes partis de Kosseir le soir de ce jour-là, à 4 heures, et avec une grande tristesse. Je me suis senti les yeux humides en embrassant notre hôte et en remontant sur mon chameau. Il est toujours triste de partir d’un lieu où l’on sait que l’on ne reviendra jamais. Voilà de ces mélancolies qui sont peut-être une des choses les plus profitables des voyages.

À propos du changement qui aura pu nous survenir pendant notre séparation, je ne crois pas, cher vieux, s’il y en a un, qu’il soit à mon avantage. Tu auras gagné par la solitude et la concentration ; j’aurai perdu par la dissémination et la rêverie. Je deviens très vide et très stérile. Je le sens. Cela me gagne comme une marée montante. Cela tient peut-être à ce que le corps remue ; je ne peux faire deux choses à la fois. J’ai peut-être laissé mon intelligence là-bas, avec mes pantalons à coulisse, mon divan de maroquin et votre société, cher Monsieur. Où tout cela nous mènera-t-il ? Qu’aurons-nous fait dans dix ans ? Pour moi, il me semble que, si je rate encore la première œuvre que je fais, je n’ai plus qu’à me jeter à l’eau. Moi qui étais si hardi, je deviens timide à l’excès, ce qui est dans les arts la pire de toutes les choses et le plus grand signe de faiblesse.

Il y a au Caire un poète[3] qui fait des tragédies orientales dans le goût de Marmontel mitigé de Ducis. Il nous a lu une tragédie sur Abd-el-Kader qui est amoureux d’une Française et finit par se tuer de jalousie. Il y a là des morceaux. Tu en peux juger par le sujet. Le poète, qui est médecin, est un être bouffi de vanité, gredin, voleur, assomme tout le monde de ses œuvres et est repoussé de ses compatriotes. Lors de la révolution de février, il adressa une pièce à Lamartine dont le vers final était :

Vive à jamais le Gouvernement provisoire !

Dans une autre, adressée au peuple français, il y avait ceci :

Peuple Français ! ô mes compatriotes !

Il vit avec un sale nègre dans une maison obscure. Sa famille le redoute et, lorsqu’il lit sa tragédie, tout chez lui tremble de silence et d’attention. Il porte un nez en perroquet, des lunettes bleues et est accusé par un ingénieur de lui avoir volé une caisse d’habits. La canaille française à l’étranger est magnifique et, j’ajoute, nombreuse.

Hein, vieux, j’espère qu’en voilà un paquet et que je suis un aimable homme ! Réponds-moi à Beyrouth où nous serons à la fin de juillet, ensuite à Jérusalem. Pioche toujours. Adieu, vieux de la plume, je t’embrasse sur ta bonne tête.

5 juin. — C’est demain le 6, anniversaire de la naissance du grand Corneille ! Quelle séance à l’Académie de Rouen ! Quels discours ! Tenue de ces messieurs : cravates blanches ; pompe, saines traditions ! un petit rapport sur l’agriculture !


  1. Djirdjeh.
  2. Djeddah.
  3. Chamas. Voir Du Camp, Souvenirs, I, p. 340.