Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 5/0811

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Louis Conard (Volume 5p. 171).

811. À SA NIÈCE CAROLINE.
Paris, jeudi, 10 heures ½ [avril 1865].

Vous êtes de singuliers pistolets !!! Vous me faites aller dix fois à l’Opéra, et puis, au dernier moment, vous me dites que c’était inutile.

Quelle rocambole me contez-vous avec la fin du mois ?

Si j’ai ce soir des billets, je vous écris par le télégraphe immédiatement. Vous aurez la nuit et demain jusqu’à 1 heure pour vous décider. Si demain à 3 heures je n’ai pas de vos nouvelles, j’en dispose. Réfléchissez bien avant de prendre votre parti.

Si ton mari ne peut réellement pas venir, prends ta vieille avec toi, ta mère-grand, et accourez ensemble. Allons, une petite débauche, saprelotte !

Mais peut-être n’aurai-je pas de billets ?

Ton vieil oncle t’embrasse.