Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 5/0832

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Louis Conard (Volume 5p. 195-196).

832. À LA PRINCESSE MATHILDE.
[1er janvier 1866].
Madame,

Si j’étais à Paris, j’irais déposer mon nom chez votre concierge, ce qui serait une façon silencieuse de vous faire mes compliments. Permettez-vous que je les écrive, Princesse ?

Que faut-il vous souhaiter ?

Du soleil, l’hiver, pour vos promenades ; de la pluie, au printemps, pour vos gazons ; pas de maladies à vos toutous ; d’entendre la plus belle musique du monde et de rencontrer de bons livres.

Quoi encore ? Que vous manque-t-il ?

Si vous avez un chagrin, qu’il s’en aille ! Un désir, qu’il s’accomplisse !

Je voudrais être dévot afin de prier le ciel pour vous, et bien qu’aujourd’hui soit le jour des mensonges, je vous prie de croire, Princesse, que je suis

Votre très affectionné et très dévoué

G. Flaubert.