Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 6/1020
1020. À LA PRINCESSE MATHILDE.
Jeudi matin [1869].
Princesse,
La belle visite que vous avez reçue hier au soir m’a empêché de vous rappeler le nom de mon neveu[1]. Vous aviez l’air de tellement vous amuser que je n’ai pas osé vous interrompre.
Quelle tête ! et quel chapeau ! quelle bouche !
Mais comme le dîner avait été bon ! C’est le seul moment agréable que j’aie passé depuis six semaines. Vous voir de près, vous entendre, et vous regarder tout à mon aise m’a fait un bien exquis.
Je compte renouveler cette joie-là lundi prochain. En l’attendant, je vous baise les deux mains, Princesse, et suis tout à vous.
- ↑ Commanville, demande à être consul de Prusse à Dieppe.