Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 7/1394

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Louis Conard (Volume 7p. 52-53).

1394. À SA NIÈCE CAROLINE.
Paris, lundi [25 août 1873].
Ma Chérie,

[…] Quelle chaleur ! Je tremble à l’idée que la semaine prochaine je me promènerai dans la campagne pour Bouvard et Pécuchet ! mais l’Art avant tout ! Et puis, à la fin de cette même semaine, je rentrerai dans mon domicile.

Et il faudra qu’un de ces soirs je retourne au Vaudeville ! Je vais tout à l’heure aller voir ce bon M. Carvalho ! Tu ne me dis pas s’il a été aimable.

Je viens d’écrire au Moscove pour lui dire que je l’attends toujours le 10 septembre et que mon intention est de le mener dans divers endroits, à Dieppe entre autres. Mais quelles seront les personnes que tu auras chez toi vers le 15 ou le 16 ? Sera-ce les Censier, la mère Heuzey, tes élèves ? Il me faut de l’éluite, bien entendu.

Adieu, pauvre chère fille. Quoiqu’il n’y ait pas longtemps que je ne t’ai vue, je m’ennuie de toi, et voudrais bien baiser sur les deux joues ta bonne et jolie mine. Tels sont les sentiments de ta

Vieille Nounou.