Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 8-9/1729

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Louis Conard (Volume 8p. 113).

1729. À FRANÇOIS COPPÉE.
Croisset, jeudi [1878].

Doublement merci, mon cher Coppée, pour votre volume[1] et pour la pièce qui m’est dédiée. Vous avez deviné mon goût, car la Tête de la Sultane est, parmi vos récits, celui que je préfère.

Mon seul reproche est qu’ils sont trop courts. On n’en a pas assez. Rare défaut.

Mais, à partir de l’Exilée, je m’incline absolument, et je ne mets à mon enthousiasme aucune restriction. Vous exprimez sous une forme exquise et personnelle ce que chacun de nous a éprouvé. Cette modernité vous appartient en propre. La maîtrise éclate à chaque vers. Quels bijoux surtout que l’Amazone et le Train de banlieue ! Comme c’est senti ! En lisant ces choses-là, on éprouve pour vous de la reconnaissance.

Je vous embrasse.

Votre vieux.


  1. Récits et Élégies, 1 vol. Lemerre éd.