Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 8-9/1866

La bibliothèque libre.
Louis Conard (Volume 8p. 282).

1866. À LA PRINCESSE MATHILDE.
Croisset, mardi [15 juillet 1879].

Quelle abominable semaine vous venez de passer[1], ma chère et bonne Princesse ! Quel voyage ! et quels tableaux ! Samedi dernier je n’ai pas fait autre chose que de penser à vous !

Ce matin les journaux m’apprennent que vous êtes revenue à Paris ! Dites-moi par un mot comment vous allez.

Je vous aurais écrit plus tôt, mais vous aviez autre chose à penser qu’à lire mes billets. Ma vie à moi est sans épisodes. Heureusement je travaille beaucoup, et puis le lendemain je recommence à tourner ma meule. Ainsi de suite.

Le meilleur de mon année sera au mois de septembre, quand j’irai vous voir à Saint-Gratien.

D’ici là, Princesse, je suis comme toujours, en vous baisant les mains,

Votre fidèle et vieux dévot.


  1. La Princesse était allée en Angleterre assister aux obsèques du Prince impérial, tué dans un combat au Zoulouland.