Correspondance de Maupassant/À Henri Amic (17 août 1885)

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Lettre de Maupassant à Henri Amic (17 août 1885)
(p. 400-401).

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Je viens de faire d’admirables excursions en Auvergne, c’est vraiment un pays superbe et d’une impression bien particulière, que je vais essayer de rendre dans le roman que je commence. Vous savez que le Vte de Serionne se marie — grâce à nous. Il épouse sa cousine chez qui nous l’avons laissé à Catane. Je ne m’attendais guère à ce résultat de notre voyage en Sicile[1].

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À bientôt, mon cher ami, je vous serre bien cordialement les mains. Rappelez-moi je vous prie au bon souvenir de tous les vôtres.

Guy de Maupassant.
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Il faut rapprocher cette lettre de ce dialogue entre Mme Lecomte et M. Amic (p. 36 et suivantes de leur livre En regardant panser la vie…}}

« Amic.— Je connus Maupassant chez Mme Eugène Yung, la femme de l’ancien directeur de la Revue Bleue… Je le retrouvai chez Mme Adam, puis des mois s’écoulèrent… Je voyageais en Russie, en Finlande et en Suède, quand j’appris que ma mère se trouvait à Cannes au même hôtel que Mme de Maupassant et ses fils, Guy et Hervé. Dans une de mes lettres, datée de Moscou, j’écrivis qu’après avoir supporté pendant des mois la neige et la glace, il serait étrange de me trouver subitement transporté sous le soleil de l’Italie ou (sic) de la Sicile.

  1. Monsieur Amic m’écrit des Bouleaux le 22 juillet 1904 : « Monsieur, C’est au mois de mai 1885 que je fis avec Guy de Maupassant le voyage de Sicile. C’est à cette époque que parut Bel-Ami. Maupassant me paraissait jouir alors d’une grande santé, d’un parfait équilibre physique et moral. Rien ne pouvait faire présager sa triste fin ».