Correspondance de Victor Hugo/1849

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1849.


À M. Guizot[1].


Paris, 10 janvier [1849].

Tout votre grand esprit, monsieur et cher confrère, est dans votre livre. Vous êtes de ces natures supérieures qui trouvent la sérénité au-dessus des orages. À chaque instant je m’écrie en vous lisant : Comme c’est vrai ! Seulement je jette un regard moins triste sur l’avenir.

Je suis fermement résolu à lutter pour le salut de mon pays et à dire toujours, à tous et en face, ce qui est pour moi le juste et le vrai. Vous m’avez aperçu de loin sur cette brèche de l’ordre social, et pendant que vous vouliez bien penser à moi, je me souvenais de vous. Mon fils vous l’a prouvé.

La providence vous réserve encore un grand et utile avenir. Votre pays a besoin de votre plume et de votre parole. Je serai heureux de vous revoir au mois de mars et en attendant je vous envoie du fond du cœur un serrement de main.

V. H.[2]
À Victor Foucher[3].


31 janvier [1849].

Voici, mon cher Victor, une note que je recommande à ta plus sérieuse attention[4]. Il est à ma connaissance personnelle que Francis Sarre a été complètement étranger à l’insurrection de juin. Il est parent de M. Chatard que tu connais comme moi. La note t’expliquera tous les faits. Je te demande de la manière la plus instante la mise en liberté de ce pauvre jeune homme absolument innocent. Je te serai obligé de hâter la bonne solution de cette douloureuse captivité.

À toi de tout cœur,
Victor. H.[5]


À Monsieur Charles de Lacretelle.


De l’Assemblée, 13 février [1849].

Vous voyez les choses, mon vénérable ami, avec ce coup d’œil sûr et calme des esprits habitués à contempler et à méditer. Les hommes comme vous commencent par juger et finissent par aimer. En vieillissant, l’historien s’attendrit et devient un sage. Votre sévérité même est empreinte de bonté. Vous absolvez les choses parce que vous comprenez les hommes.

Cependant cette placidité sereine n’ôte rien à votre chaleur d’âme, et, quand nos sottises et nos folies sont dignes de colère, votre réprobation est d’autant plus pesante aux mauvais hommes qu’elle vient d’un esprit bienveillant.

L’histoire que nous faisons ne mérite pas un historien comme vous. Aussi je vous félicite de passer doucement votre vie dans vos champs à rêver et à faire des vers. Mais envoyez-moi de temps en temps, à moi lutteur, un de ces mots qui veulent dire : courage ! Le combat n’est pas fini. Nous aurons encore besoin de force et de résolution, nous qui sommes dans la mêlée. Quant à moi, j’ai le cœur à la fois plein de crainte et d’espérance. J’ai une foi profonde dans l’avenir de la civilisation et de la France, mais je ne me dissimule pas les chances de la tempête. Nous pouvons sombrer comme nous pouvons aborder ; je crois à deux possibilités : un naufrage horrible, un port magnifique. Que Dieu nous mène ! nous aidons Dieu.


À G. Hugelmann[6].

Pauvre cher poëte, mon frère, vos vers et votre lettre m’ont profondément touché. Les larmes me sont venues aux yeux. — Mais qu’avez-vous donc fait ? — Sitôt votre lettre reçue, j’ai couru, j’ai demandé votre libération ; j’ai rencontré des obstacles invincibles, des obstacles qui, j’en ai peur, seront plus forts que moi. — Je ne me décourage pas pourtant et je ferai de nouveaux efforts. — Hélas ! à quoi bon toutes ces haines ? — Quant à moi, je ne maudis que ceux qui sèment la colère. — Qui vous a poussés tous, dans ce triste mois de juin, à attaquer la société, la civilisation, la France ! — Vous étiez pourtant bien des cœurs généreux ! Qui donc a pu vous aveugler à ce point ? Il a bien fallu défendre ce que vous attaquiez. De là tout le mal. — Au fond, ce qui me désole, c’est que tout ce qui se passe, depuis un an, n’est qu’un horrible malentendu. — Vous, par exemple, il me semble qu’en une minute, vous me comprendrez. Quoi qu’il arrive, croyez à ma profonde sympathie. Je ne suis qu’un pauvre poëte, comme vous, mais mon cœur est avec vous ! — Je vous serre la main.

Victor Hugo.
Paris, 27 mars 1849.

P. S. — Croyez-moi, réfléchissez, voyez le néant de toutes les folles idées qu’on vous prêche. — Fantômes ! chimères ! mensonges ! Ou tout cela vous a-t-il conduit ? À des luttes désespérées et inégales contre des vérités éternelles[7]. Réfléchissez, vous qui êtes une intelligence. — Le propre des esprits élevés, c’est de ne pouvoir être longtemps des esprits passionnés. — Puisse-t-il se faire une révolution en vous comme dans Silvio Pellico ![8]

V. H.[9]
À Moëssard[10].


[Avril 1849.]
Mon cher Moëssard,

La sympathie publique ne fera pas défaut à votre honorable vieillesse ; vous avez fait voir à ceux même que les préjugés aveuglaient, combien de vertus respectables peuvent s’allier à ce bel art du comédien. Permettez-moi d’inscrire mon nom parmi les noms de vos amis. Je vous envoie mon humble offrande ; ce n’est qu’une manière de vous serrer la main.

Victor Hugo.


À Charles de Lacretelle.


24 mai 1849.
Cher et vénérable ami,

Mon cœur répond à votre cœur. Ma réélection n’est rien, ce qui est une douleur pour la France, ce qui est une honte pour Mâcon, c’est la non réélection de Lamartine. Lamartine a fait des fautes grandes comme lui, et ce n’est pas peu dire, mais il a foulé aux pieds le drapeau rouge, il a aboli la peine de mort, il a été quinze jours l’homme lumineux d’une révolution sombre, aujourd’hui nous passons des hommes lumineux aux hommes flamboyants, de Lamartine à Ledru-Rollin[11], en attendant que nous allions

de Ledru-Rollin à Blanqui !…[12]
À Madame Victor Hugo[13].


Paris, dimanche 26 août [1849].

Chère amie, tu as raison, j’ai l’air d’être dans mon tort, et cependant je n’y suis pas. Ce congrès[14] m’a accablé d’affaires, de lettres, de courses, de conférences, de visites, etc. Pendant huit jours je n’ai su où donner de la tête. J’ai été trois jours avec quatre heures de sommeil. J’avais commencé à t’écrire au milieu d’une séance, impossible même de finir la première page de ma lettre. Enfin c’est à peu près fini. Il reste encore les fêtes, les dîners, etc., mais le plus violent du courant est passé. L’effet de tout ceci a été magnifique et immense. Il paraît que j’ai très bien présidé. Richard Cobden[15] m’a dit : j’ai vu plus de cent meetings, je n’ai jamais vu présider aussi bien. — J’ai très bien parlé le dernier jour. Le marquis de Twerdale m’a dit : J’ai entendu O’ Connell[16]. Il m’a fait moins d’effet que vous.

Je t’envoie tout ceci en bloc, avec mille tendresses de moi d’abord et de nous tous ensuite. Vous devez être bien heureux là-bas. Il fait si beau, et c’est si beau ! Je gronde mademoiselle Dédé qui ne préside pas de congrès de huit cents membres et qui ne m’écrit pas. Je ferai mon possible pour vous aller voir, ne fût-ce qu’une demi-journée. Tout dépendra un peu des avalanches de lettres et d’affaires et de travaux qui m’encombrent ici.

Nous dînons tous les jours ensemble, et nous parlons de toi et de vous. Tes fils ont dû t’écrire. Je leur donne de l’argent qu’Alfred[17] leur gagne au lansquenet. Les articles de la Presse sur le congrès sont de Charles. Émile de Girardin y a rompu la glace, s’est mis à parler et s’en est tiré à merveille. Nous dînons chez lui en corps mardi. Demain nous allons aux grandes eaux à Versailles et à Saint-Cloud. Hier, soirée et fête chez le ministre des Affaires étrangères. Mercredi les membres français du bureau traitent les membres étrangers à la Maison Dorée. La souscription est de quarante francs par tête.

Tu aimes tous ces détails, je te les donne, et puis je t’embrasse tendrement ainsi que Mlle Dédé que je récompense quoiqu’elle mérite d’être punie.

Mais de si loin on ne peut qu’embrasser[18].
À Madame Victor Hugo,
chez Madame Vacquerie,
Villequier près et par Caudebec [Seine-Inférieure)[19].


1er septembre [1849].

Chère amie, je t’écris bien vite un mot. Voici enfin la queue de mon congrès terminée, je sors de chez le président de la République auquel j’ai dit entre autres choses qui l’ont frappé que l’homme le plus en dehors des réalités de ce temps-ci, et le plus grand rêveur, c’était M. Thiers. Me voilà libre quelques instants. Je veux faire à ma Didine ma visite qu’elle attend. Je serai donc à Villequier le 4. Je ne ferai probablement qu’y passer, mais je prendrai le temps d’aller vous embrasser toi et ma Dédé et de serrer la main d’Auguste.

Surtout dis à madame Vacquerie, en lui offrant mes respects, qu’elle ne se préoccupe pas de moi. Je serai un passant et non un hôte.

Tout va bien ici. Charles prend bien à La Presse, il y a aujourd’hui un charmant feuilleton. Nous passons nos soirées à parler de vous, et moi, mes heures à penser à vous.

Je chercherai deux ou trois jours de solitude au bord de la mer, et je tâcherai de faire quelques vers.

Je t’embrasse encore, chère amie[20].


Madame la Vtesse Victor Hugo[21]
37, rue de la Tour d’Auvergne, Paris.


Amiens, lundi 10 7bre [1849] midi.

J’ai repris, chère amie, ma vie de rapin ; et je vais et viens par ce pays, je suis fâché que Toto n’ait pas voulu m’accompagner, il eût vu de belles choses, et j’eusse été heureux de les voir avec lui ; quand je ne serai plus de ce monde, il regrettera ces occasions perdues. En attendant, qu’il s’amuse et qu’il soit heureux, ce cher enfant, c’est tout ce que je désire.

Je m’en vais voir la cathédrale, de là à la mer, tout cela me mènera jusqu’à lundi, j’arriverai lundi pour dîner, je me porte admirablement quoique traversant partout le choléra. Mais Dieu est grand. Si je lui suis utile, il me gardera. Je t’embrasse tendrement, et ma Dédé. À lundi.

À Madame Biard.


Mardi[23]. [Septembre 1849.]

J’arrive, je trouve toutes vos lettres en bloc. J’y réponds sans perdre une minute. Je suis au désespoir. Vous m’appelez, et je ne puis faire toute la réponse que vous souhaitez. Vous n’êtes pas, je le vois, et d’ailleurs c’est tout simple, au courant de ce qui obère ma situation. Mais il y aurait mauvaise grâce et mauvais goût à vous l’expliquer en ce moment, aussi bien qu’à discuter votre idée. J’arrive au fait. Je mets deux mille francs à votre disposition[24].

Écrivez-moi que vous acceptez, et que vous me croyez quand je vous dis du fond de l’âme que c’est là tout ce qui m’est possible. Celui de nous deux qui souffre le plus en ce moment, c’est moi. Je voudrais tirer du sang de ma veine, mais le sang n’est pas de l’argent.

À vos pieds toujours.

Donnez-moi des nouvelles de votre santé.

Écrivez-moi à quelle époque vous désirez tirer sur moi pour ces deux mille francs.

L’affaire dont vous me parlez de la part du Siècle a des complications diverses et n’est pas de celles qui peuvent se traiter par lettres. Du reste, j’ai encore un assez long travail de revision à faire. Je n’ai pas besoin de dire combien sont étroites mes affinités avec le Siècle[25].


À Aux membres du Congrès de la Paix, à Londres.


Paris, 21 octobre 1849.
Messieurs,

Votre honorable invitation m’a vivement touché. Si j’ai tant tardé à vous répondre, c’est que j’espérais jusqu’au dernier moment pouvoir me rendre à votre pressant appel. Malheureusement, la gravité des circonstances politiques est telle, que les représentants du peuple ne peuvent déserter leur poste à l’Assemblée nationale, ne fût-ce que pour quelques jours. Les débats qui s’engagent peuvent à chaque instant nous réclamer et nous appeler à la tribune.

C’est un profond regret pour moi. J’eusse été heureux de serrer à Londres toutes ces mains si fraternelles et si cordiales qui voulaient bien chercher la mienne à Paris ; j’eusse été heureux d’élever de nouveau la voix au milieu de vous pour cette sainte cause qui triomphera, n’en doutez pas ; car elle n’est pas seulement la cause des nations, elle est la cause du genre humain ; elle n’est pas seulement la cause du genre humain, elle est la cause de Dieu.

Quoique loin, je serai parmi vous, je vous entendrai, je vous applaudirai, je m’unirai à vous. Comptez sur moi de loin comme de près. Tous les efforts de ma vie tendront à ce grand résultat : la concorde des peuples, la réconciliation des hommes, la paix ! Nous avons tous ici la ferme et ardente foi qui assure le succès ; dites-le, je vous prie, au nom de vos amis de France à nos amis d’Angleterre.

Recevez, messieurs, l’assurance de mes sentiments les plus fraternels.

Victor Hugo[26].


À Monsieur Gustave d’Eichtal[27].


26 octobre 1849.

Les idées qui vous occupent m’occupent aussi. Je vais même au delà. Mais à l’heure où nous sommes peut-on tout dire à la fois ? Quand la flamme est faible, trop d’huile éteint la lampe. Il y a des choses qu’il faut taire, des lueurs qu’il faut voiler, des perspectives qu’il faut masquer, des réalités futures qui seraient des chimères pour le temps présent. L’homme ne supporte aucune nudité, pas plus la nudité de l’avenir qu’aucune autre. Cette nudité lumineuse lui blesserait les yeux. Cela tient à ce qu’il avait perdu depuis longtemps et qu’il ne recouvre que peu à peu le sens et le goût de l’idéal.

C’est à lui rendre ce sens et ce goût de l’idéal que nous devons travailler tous. Il ne faut pas désespérer, bien au contraire. Nous avons déjà soulevé un coin du voile dans le Congrès de la paix. J’ai essayé d’en soulever un autre dans la discussion de Rome. Peu à peu le jour se fait, et notre siècle, d’abord si incrédule et si ironique, commence, grâce aux efforts courageux de ceux qui pensent, à s’accoutumer à la clarté de l’avenir.

Vous êtes, monsieur, de ceux qui déchiffrent ce grand inconnu, qui est ténébreux pour les faibles et rayonnant pour les forts. Vous êtes de ceux qui affirment et qui espèrent. Je suis heureux de me sentir comme vous plein de foi, c’est-à-dire plein d’amour. Les ultra-catholiques de nos jours ne croient pas, et la preuve, c’est qu’ils haïssent. Ils ont les ténèbres sur les yeux et la glace dans le cœur. Plaignons-les, monsieur, et prions Dieu que les grands destins de l’humanité arrivent assez à temps pour les rendre, malgré eux-mêmes, heureux et confiants[28].


Au Rédacteur de la Constitution du Loiret.


Vous avez fait beaucoup d’honneur à ces quelques paroles inspirées par le double amour de la France et de l’Italie[29]. Quelle que soit la diversité des nuances politiques, tous les cœurs généreux se rencontrent là où il faut défendre les libertés opprimées et les nationalités bâillonnées.

Quant à moi, je ne ferai jamais défaut à ce devoir, et si le ciel me prête vie, je serai de ceux qui feront reculer les despotismes et les tyrannies. Nous autres pauvres hommes, comme individus, nous ne sommes rien, mais quand nous prenons en main une idée éternelle, nous pouvons tout.

Victor Hugo.
12 novembre 1849[30].
  1. Inédite. — Historien et homme politique, Guizot eut une grande influence sur les destinées du pays. Ministre de l’Intérieur, puis des Affaires étrangères sous Louis-Philippe, son intransigeance fut fatale à la monarchie ; il refusa toute réforme, il repoussa toutes les revendications des libéraux et se rendit tellement impopulaire qu’il entraîna le roi dans sa chute et provoqua la révolution de 1848. Il passa alors en Angleterre où il reprit ses travaux et publia de nombreuses études historiques. Victor Hugo a laissé de lui dans Choses Vues un portrait curieux. — Guizot avait écrit de Brompton le 5 janvier à Victor Hugo.
    Nous avons trouvé le brouillon de la réponse précédé de ces quelques lignes :
    « M. Guizot m’a écrit en m’envoyant son livre De la Démocratie en France. (Ci-joint sa lettre que M. Genin m’a apportée.) Je lui ai répondu. »
    Au bas de ce brouillon le commentaire suivant :
    Je ne pouvais, ni ne devais froisser l’homme tombé. Et puis je crois toujours à l’avenir du talent. — Pourtant il manque une chose à M. Guizot, c’est de croire au peuple. Ne pas croire au peuple, c’est être athée en politique. Vox populi, vox Dei.
  2. Bibliothèque Nationale.
  3. Inédite.
  4. Victor Foucher était, depuis 1848, procureur de la République.
  5. Bibliothèque Nationale.
  6. Hugelmann était un insurgé de juin ; arrêté et emprisonné à Belle-Isle-en-Mer, il écrivit à Victor Hugo qui lui répondit aussitôt.
  7. On trouvera, p. 316, à la date du 30 octobre 1859, l’explication des lignes composées ici en italiques.
  8. Silvio Pellico, écrivain italien, poète, fut arrêté en 1820 sous l’inculpation d’affiliation aux sociétés secrètes ; c’était un patriote ardent, désirant l’indépendance et l’unité de l’Italie, et révolté du joug imposé par l’Autriche ; il fut incarcéré à Milan, puis connut les Plombs de Venise ; condamné à mort, sa peine fut commuée à la détention au Spielberg. Gracié enfin par l’empereur d’Autriche, il revint à Turin. Durant toutes ses captivités il se résigna et se tourna vers la religion. Il publia un livre qui le rendit célèbre : Mes prisons.
  9. Le Journal de Bordeaux, 1er juillet 1863.
  10. Moëssard, comédien, avait obtenu un prix de vertu à l’Académie française et, depuis, était tombé dans la misère. Jules Janin, dans son feuilleton théâtral (Journal des Débats, 23 avril 1849), parla de Moëssard et cita la lettre de Victor Hugo.
  11. Ledru-Rollin, le 24 février 1848, s’éleva contre la régence de la duchesse d’Orléans et demanda la constitution du gouvernement provisoire ; il en fut ministre de l’Intérieur. Élu député, orateur puissant et convaincu de la gauche, il eut une grande influence sur les décisions de son parti. Dans la tentative de coup d’État du 13 juin 1849, il fut gravement compromis et gagna la frontière. Il fut condamné par contumace à la déportation. Pendant l’exil et au retour de Victor Hugo en France, Ledru-Rollin fit cause commune avec le poëte dans toutes les manifestations républicaines, et un discours prononcé le 24 février 1878 pour l’inauguration du tombeau de Ledru-Rollin montra en quelle estime Victor Hugo tenait le grand orateur disparu.
  12. Auguste Blanqui, républicain fanatique, passa les trois quarts de sa vie en prison ; ses moments de liberté furent employés à organiser des mouvements révolutionnaires. Vers la fin de sa vie, il fonda le journal : Ni Dieu, ni maître. — Lettre citée par Léon Séché dans les Annales romantiques, 1905.
  13. Inédite.
  14. Le Congrès des Amis de la Paix.
  15. Richard Cobden, homme politique anglais, membre de la Chambre des Communes, promoteur du libre-échange ; grand ami de la France, il développa les relations commerciales entre les deux pays.
  16. Homme politique irlandais, membre de la Chambre des Communes.
  17. Alfred Asseline.
  18. Bibliothèque Nationale.
  19. Inédite.
  20. Bibliothèque Nationale.
  21. Inédite.
  22. Bibliothèque Nationale.
  23. Cette lettre écrite, comme la première ligne le prouve, au retour d’un voyage, ne peut se placer qu’en septembre 1849, quand Victor Hugo revint de visiter la Somme et l’Oise. Il n’y a pas de voyage publié entre 1844 et 1849.
  24. Victor Hugo se sentait une certaine responsabilité dans les embarras financiers de Madame Biard. Il nous faut rappeler ici un événement qui avait fait grand bruit en 1845. Le peintre Biard avait surpris sa femme et Victor Hugo et avait fait constater le flagrant délit d’adultère. Mme Biard fut envoyée à Saint-Lazare, puis au couvent. Procès, divorce. C’était une vie brisée. Loin de lui fermer sa porte, Mme Victor Hugo la consola et l’aida en plusieurs circonstances.
  25. Louis Guimbaud. Victor Hugo et Mme Biard.
  26. L’Événement, 4 novembre 1849. Reproduite dans Actes et Paroles. Avant l’Exil. Historique. Édition de l’Imprimerie Nationale.
  27. Gustave d’Eichtal, publiciste, collabora au Globe et à L’Organisateur et y traita du saint-simonisme auquel il se ralliait. Après les persécutions dont les saint-simoniens furent victimes, il se réfugia en Grèce, puis revint en France en 1836 et y publia Les Deux Mondes, étude sur la question d’Orient, et plusieurs ouvrages de critique biblique et philosophique. Il eût voulu que la langue grecque devînt la langue universelle.
  28. Collationnée sur une copie faite par Victor Hugo. Archives de la famille de Victor Hugo.
  29. La Démocratie pacifique, 16 novembre 1849.
  30. L’Expédition de Rome, discours prononcé le 19 octobre 1849. Dans le département du Loiret, ce discours fut distribué à plus de 4 000 exemplaires.