Correspondance de Voltaire/1723/Lettre 92

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Correspondance de Voltaire/1723
Correspondance : année 1723GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 33 (p. 95).
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92. — À M. THIERIOT[1].

J’arrive de Villars avec un grand mal de gorge. J’y ai reçu une lettre de vous, par laquelle vous me paraissez plus innocent et plus mon ami que jamais : cela augmente l’envie que j’ai de vous revoir et de retourner dans la belle solitude où vous êtes : je n’attends que le jour de mon départ. Je n’écris point à Mme de Bernières, parce que je veux auparavant avoir entièrement achevé l’affaire dont elle m’a chargé auprès de Francine[2]. Je n’oublie assurément pas les vôtres, et vous me verrez arriver bien honteux et bien mortifié si je ne vous apporte quelque bonne nouvelle.

Adieu. Écrivez-moi toujours un petit mot, et présentez mes respects à Mme de Lézeau et au maître de la maison. Demandez à Mme de Bernières si elle n’a point quelque ordre à me donner avant mon départ.

  1. Éditeurs, Bavoux et François.
  2. Directeur de l’Opéra.