Correspondance de Voltaire/1736/Lettre 594

La bibliothèque libre.
Correspondance : année 1736GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 34 (p. 69).
◄  Lettre 593
Lettre 595  ►

594. — À M. L’ABBÉ MOUSSINOT[1].
Ce 13 (avril 1736). à Cirey.

Je vous supplie instamment, mon cher abbé, sitôt la présente reçue, de vouloir bien envoyer chez Mlle Quinault, rue d’Anjou, près de la rue Dauphine, ce joli petit secrétaire que je lui avais destiné. Il n’y a qu’à le faire laisser simplement chez elle, et faire dire que c’est de ma part. S’il y avait quelque chose à raccommoder pour le rendre plus propre, je vous prie d’y faire retoucher dans l’instant. Il faut tâcher que l’homme qui portera ce présent ne laisse pas à Mlle Quinault le temps de le refuser, et qu’il s’enfuie bien vite, dès qu’il l’aura donné à quelqu’un de la maison.

Vous ne me mandez rien ni des mémoires de l’Académie des sciences, ni de ce maigre visage. Courage donc, paresseux. Écrivez à votre ami.

  1. Édition Courtat.