Correspondance de Voltaire/1737/Lettre 784

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Correspondance : année 1737GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 34 (p. 336-337).
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784. — À M. L’ABBÉ MOUSSINOT[1].
(30 octobre 1737.)

Mon cher ami, voilà notre chimiste qui s’en retourne, après avoir vu les lieux et ordonné les laboratoires ; je vais lui faire accommoder un petit appartement avec un jardin dont il sera absolument le maître : il achètera en attendant tous les matériaux nécessaires, à Paris ; vous, monsieur le trésorier, vous payerez tout cela, aussi bien que ses voyages. J’espère qu’il sera aussi content de moi que je le suis de sa franchise, de son humeur aimable, et de la profonde connaissance qu’il paraît avoir de la chimie. Il aime, comme moi, la solitude et le travail ; je me flatte enfin que nous nous conviendrons. Je voudrais bien, mon cher abbé, que vous fissiez ce qu’il a fait, que vous vinssiez ici quelque jour embrasser votre ami.

  1. Ibid.