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Correspondance de Voltaire/1739/Lettre 1107

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Correspondance de Voltaire/1739
Correspondance : année 1739GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 35 (p. 220).

1107. — À M. HELVÉTIUS,
à paris
À Cirer, ce 14 mars.

Vous êtes une bien aimable créature ; voilà tout ce que je peux vous dire, mon cher ami. On me mande que vous venez bientôt à Cirey. Je remets à ce temps-là à vous parler des deux leçons de votre belle Èpître sur l’Étude[1]. Vous pouvez de ces deux dessins faire un excellent tableau avec peu de peine. Continuez à remplir votre belle âme de toutes les vertus et de tous les arts. Les femmes pensent que vous devez tout à l’amour ; la poésie vous revendique, la géométrie vous offre des x x, l’amitié veut tout votre cœur, et messieurs des fermes voudraient aussi que vous ne fussiez qu’à eux ; mais vous pouvez les satisfaire tous à la fois. Mettez-moi toujours, mon cher ami, au nombre des choses que vous aimez ; et, dans votre immensité, n’oubliez point Cirey, qui ne vous oubliera jamais.

Est-il possible que vous ayez daigné aller chez Saint-Hyacinthe ! Vous profanez vos bontés. Je ne sais comment vous remercier.

  1. l’Épître sur l’amour de l’étude.