Correspondance de Voltaire/1740/Lettre 1312
Correspondance de Voltaire/1740
1312. — À M. LE MARQUIS D’ARGENSON[1].
À Bruxelles, ce 6 juillet.
Il n’est pas juste, monsieur, que je laisse partir le digne envoyé de Marc-Aurèle[2] sans saisir cette occasion de dire encore combien je suis enchanté qu’il y ait un tel roi sur la terre, et sans le dire à vous, monsieur, qui étiez né pour être son premier ministre. Je crois que M. de Camas en aimera mieux la France, quand il vous aura vu. Vous savez si je lui porte envie. Vous êtes souvent l’objet de mes regrets, et vous le serez toujours de mon tendre et respectueux attachement.