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Correspondance de Voltaire/1750/Lettre 2051

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Correspondance de Voltaire/1750
Correspondance : année 1750, Texte établi par Condorcet, GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 37 (p. 94).

2051. — À MADAME DE GRAFFIGNY[1].

Si j’avais un moment à moi, madame, je viendrais chez vous vous remercier de vos bontés, et vous prendre pour vous mener où vous savez. Je vous avertis que l’on commence de très-bonne heure, que ce n’est point une répétition, que c’est un arrangement de positions et de mines ; que vous n’aurez aucun plaisir. Cependant si vous voulez geler et vous ennuyer, vous êtes bien la maîtresse.

Je serai charmé de vous revoir, et de réparer tant de temps que j’ai perdu sans vous faire ma cour. V.

  1. Françoise d’Issembourg d’Happoncourt de Graffigny, auteur des Lettres péruviennes et de Cénie, née à Nancy en 1694, morte à Paris le 18 décembre 1758 ; voyez tome XXXV, page 112.