Correspondance de Voltaire/1753/Lettre 2652

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Correspondance de Voltaire/1753
Correspondance : année 1753GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 38 (p. 130).

2652. — À M. DUPONT,
avocat.
Strasbourg, le 1er octobre.

Je compte, monsieur, partir demain mardi pour arranger quelques affaires avec les administrateurs des domaines de monseigneur le duc de Wurtemberg. Il me sera sans doute beaucoup plus agréable de vous voir à Colmar que les fermiers des vignes de Riquewihr, quelque bon que soit leur vin. Je vous écris d’avance pour vous faire mes remerciements, monsieur, de toutes vos attentions obligeantes. Si je cause le plus léger embarras à Mme Goll, j’irai descendre au cabarets[1]. Au reste, j’espère que ma mauvaise santé ne retardera pas ce petit voyage, qu’elle m’a fait différer jusqu’à présent. On ne peut être plus pénétré que je le suis de vos bons offices, et plus ennemi des cérémonies et des formules.

  1. Voltaire, arrivé à Colmar le 4 ou le 5 d’octobre 1753, descendit d’abord à l’auberge du Sauvage, détruite depuis plusieurs années, et sur l’emplacement de laquelle on a bâti un hôtel, séparé seulement du palais où siège aujourd’hui (1829) la cour royale par une très-petite promenade. Après y être resté quelques jours, il alla demeurer, rue des Juifs, chez M. Goll. (Cl.)