Aller au contenu

Correspondance de Voltaire/1757/Lettre 3489

La bibliothèque libre.
Correspondance de Voltaire/1757
Correspondance : année 1757GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 39 (p. 330).
3489. — À MADAME D’EPINAI.

On est aux pieds de la véritable philosophe ; on est pénétré de regrets de la quitter, et de remords de n’être point allé à Genève ; on demande pardon. On souhaite trois ou quatre ans[1] de langueur à la vraie philosophe, afin qu’elle ait besoin quatre ans du grand Tronchin. Les deux ermites lui sont attachés avec tous les sentiments qu’elle inspire. Ah ! si elle pouvait venir à Lausanne !

  1. Mme d’Épinai demeura environ deux ans à Genève, et ce fut en 1758 et en 1759 qu’elle y imprima elle-même, avec une petite imprimerie à elle prétée par Gauffecourt, ami de J.-J. Rousseau, les ouvrages intitulés Lettres à mon fils, et Mes Moments heureux, volumes rares, dont elle ne donna pas même un exemplaire à Voltaire. (Cl.)