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Correspondance de Voltaire/1758/Lettre 3678

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Correspondance de Voltaire/1758
Correspondance : année 1758GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 39 (p. 517-518).

3678. — À M. DE CHENEVIÈRES[1].
Aux Délices, 17 octobre.

Je vous remercie de l’opéra, et s’il est de vous, mon cher ami, je vous en ai une double obligation.

Je ne sais pas pourquoi on dit que les circonstances présentes pourraient me faire revenir. Je ne suis établi à mes Délices que pour ma santé et pour mon plaisir. La beauté du lieu et l’agrément de ma retraite, la très-bonne compagnie qui y vient, sont des liens qui m’y attachent. Un malade qui est auprès de M. Tronchin ne doit pas se transplanter. Je regrette beaucoup des amis tels que vous ; mais je ne puis regretter le monde.

Ma nièce vous fait ses compliments. Elle a été longtemps garde-malade.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François. — Cette lettre est peut-être de 1757, mais assurément elle n’est pas de 1759. (G. A)