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Correspondance de Voltaire/1763/Lettre 5154

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Correspondance : année 1763GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 42 (p. 350).

5154. — À M. DEBRUS[1].
22 au soir, Ferney.

Voici ce que M. d’Argental me mande, du 15 janvier :

« Le vent du bureau est très-favorable ; M. le duc de Praslin[2] veut aller au conseil le jour qu’on jugera l’affaire ; il fait cette démarche, et pour cette affaire dont il sent l’importance, et par rapport à vous, qui y prenez le plus grand intérêt. »

Tout cela me donne les espérances les mieux fondées. J’ai écrit aux Cramer[3] pour les exemplaires des factums.

Après tout, ne soyons en peine de rien ; nous aurons assez d’autres ressources. Je vous avoue que je ne dormirai guère jusqu’à la décision du conseil.

Bonsoir, monsieur, tâchez de dormir si vous pouvez, car vous êtes aussi vif que moi, attendu que vous êtes Languedochien[4].

  1. Éditeur, A. Coquerel. — L’adresse est : « À monsieur, monsieur de Brus, à Genève. »
  2. C’était le ministre des affaires étrangères.
  3. Libraires genevois.
  4. Calembour par à peu près que Voltaire, dans l’intimité, se permettait souvent depuis que le fanatisme barbare de la population toulousaine l’avait prévenu contre toute la province. (Note du premier éditrur.)