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Correspondance de Voltaire/1763/Lettre 5214

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Correspondance : année 1763GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 42 (p. 410).

5214. — À M. THIERIOT.
2 mars.

Des pigeons dans un casque ont niché leurs petits :
Le dieu Mars et Vénus de tout temps sont amis[1].


Il en est de ces imitations de vers latins comme des sottises : les plus courtes sont les meilleures.

Les plats que nous sert Simon Lefranc sont bien plus plaisants et plus originaux. Je ne sais rien de comparable à l’aventure des lettres patentes et de M. Carpot[2].

Enfin, mon cher frère, je suis content de vous.


· · · · · Vitanda est improba Siren
Desidia · · · · ·

(Hor., lib. II, sat. iii. v. 14.)

Il serait bon que Pindare Le Brun ou Lycophron Zoïle eût la lettre à M. d’Alembert[3]. Il m’a mandé que vous désapprouviez le mariage de M. Dupuits avec Mlle Corneille ; mais je crois que vous ne désapprouvez que ses écrits et ses méchancetés. Écrivez-moi, je vous en prie. Mme Denis a besoin de vos lettres autant que moi. Elle est très-malade depuis un mois, et vos lettres lui font plus de bien que Tronchin. Je vous embrasse de tout mon cœur.

  1. Imitation d’une épigramme de l’Anthologie grecque, qui avait été traduite ainsi en latin :
    Militis in galea nidum posuere columbæ :
    Apparet Marti quam sit arnica Venus.
  2. Voyez tome XXIV, page 455.
  3. 5177.