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Correspondance de Voltaire/1765/Lettre 5890

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Correspondance : année 1765GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 43 (p. 444).

5890. — À M. COLLENOT[1].
À Ferney, 21 janvier.

La personne que M. Collenot a consultée sent très-bien qu’elle ne mérite pas de l’être. Elle croit qu’il ne faut consulter sur l’éducation de ses enfants que leurs talents et leurs goûts. Le travail et la bonne compagnie sont les deux meilleurs précepteurs que l’on puisse avoir. L’éducation des collèges et des couvents a toujours été mauvaise, en ce qu’on y enseigne la même chose à cent enfants qui ont tous des talents différents. La meilleure éducation est sans doute celle que peut donner un père qui a autant de mérite que M. Collenot. Voilà tout ce qu’un vieux malade peut avoir l’honneur de lui répondre.

  1. Ce négociant d’Abbeville avait consulté Voltaire sur l’éducation qu’il devait donner à ses enfants.