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Correspondance de Voltaire/1765/Lettre 5935

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Correspondance : année 1765GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 43 (p. 482-483).

5935. — À M. DE BELLOY[1].
6 mars.

Si je suis presque entièrement aveugle, monsieur, j’ai encore des oreilles, et les cris de la renommée m’ont appris vos grands succès[2]. J’ai un cœur qui s’y intéresse. Je joins mes acclamations à celles de tout Paris. Jouissez de votre bonheur et de votre mérite. Il ne vous manque que d’être dénigré par Fréron, pour mettre le comble à votre gloire. Je vous embrasse sans cérémonie, il n’en faut point entre confrères. V.

  1. Pierre-Laurent Buirette de Belloy, né à Saint-Flour en 1727, fut, en 1771,
  2. Le Siège de Calais, tragédie de de Belloy, avait été joué le 13 février 1765.