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Correspondance de Voltaire/1766/Lettre 6262

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Correspondance : année 1766GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 44 (p. 213-214).

6262. — À M. DAMILAVILLE.
4 février.

Il est arrivé, il est arrivé, le ballot Briasson[1] ! On relie jour et nuit. Je grille d’impatience. Mille compliments à Protagoras.

Voici un certificat de ma façon[2] pour les Sirven. Consultez avec Élie s’il est admissible. Je voudrais bien que ce divin Élie m’envoyât un précis de son mémoire, dépouillé entièrement des accessoires qui sont nécessaires pour les juges, et qui ne font que ralentir l’intérêt et refroidir les lecteurs étrangers. J’enverrais ce précis à tous les princes protestants et à l’impératrice de l’Église grecque. Je l’accompagnerais d’un petit discours sur le fanatisme, qui n’est pas d’un bigot, mais qui est, je crois, d’un bon citoyen. Mon cher frère, je veux soulever l’Europe en favveur des Sirven.

Voici une feuille que je détache des Mélanges[3], et que je vous envoie pour en régaler l’Élie. Ma foi, les coquins en auront dans le cul[4]. Je ne sais plus ou demeure l’indolent Thieriot.

  1. Contenant les volumes VIII-XVII de l’Encyclopédie.
  2. Voyez la lettre 6292.
  3. Au commencement de 1766, parurent, sous le millésime de 1765, trois volumes intitulés Nouveaux Mélanges philosophiques, historiques, critiques, etc. ; aux pages 190-195 du tome second est un Article nouvellement ajouté (au Traité sur la Tolérance ; voyez tome XXV, pages 115-118). Je crois que c’est de ce morceau que Voltaire veut parler. (B.)
  4. Phrase restituée d’après le manuscrit.