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Correspondance de Voltaire/1766/Lettre 6315

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Correspondance : année 1766GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 44 (p. 266).

6315. — À M. LE CHEVALIER DE TAULÈS.
À Ferney, 15 avril.

Je retrouve dans mes paperasses, monsieur, une lettre qui vous appartient, et que je croyais vous avoir rendue ; j’ai l’honneur de vous la renvoyer, en vous faisant mon compliment de condoléance de la perte que vous faites de M. le duc de Praslin[1], et en vous félicitant sur le retour de M. le duc de Choiseul[2]. Il faut avoir une tête d’or et une santé de fer pour entrer à la fois dans les départements de la guerre et des affaires étrangères : s’il ne tombe pas malade, il m’étonnera beaucoup. Je vous supplie de me mettre aux pieds de monsieur le gouverneur de Saint-Omer ; je suis bien languissant, mais je serais fâché de mourir sans vous avoir vus encore une fois l’un et l’autre oublier sous mes rustiques toits vos crevailles et vos affaires.

Mille tendres respects.

  1. Le duc de Praslin venait de quitter le ministère des affaires étrangères pour prendre celui de la marine.
  2. Le duc de Choiseul, déjà chargé du ministère de la guerre, tout en le conservant, reprit celui des affaires étrangéres, qu’il avait eu précédemment.