Correspondance de Voltaire/1768/Lettre 7305

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Correspondance : année 1768GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 46 (p. 87).
7305. — À M. ***[1].
À Ferney, 27 juillet.

Ne jugez pas, monsieur, de ma sensibilité par le délai de ma réponse. Je suis quelquefois un malade assez gai ; mais quand mes souffrances redoublent, il n’y a plus moyen de badiner avec son vaisseau, ni de remercier aussitôt qu’on le voudrait ceux qui, comme vous, veulent bien lui souhaiter un bon voyage.

Je suis vieux : je fais quelques gambades sur le bord de mon tombeau, mais je ne peux pas toujours remplir mes devoirs ; c’en est un pour moi de vous dire combien vos vers sont agréables, et à quel point j’en suis reconnaissant.

J’ai l’honneur d’être, monsieur, votre dévoué serviteur.

de Voltaire.

  1. Auteur des vers qui sont dans le Mercure de septembre 1768, pages 57-59 ; voyez tome X, page 395.