Correspondance de Voltaire/1768/Lettre 7397

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7397. — À M. LE MARQUIS DE VILLEVIEILLE[1].
À Ferney, 19 novembre.

Je vous ai attendu, mon cher marquis, et je n’ai point entendu parler de vous. Si je suis assez malheureux pour ne vous pas posséder chez moi, si vous êtes à Montpellier, je vous demande une grâce, c’est de me mettre au fait d’un prétendu marquis de Belestat. J’ai reçu plusieurs lettres sous ce nom, datées de Montpellier. Celui qui les écrit se dit un jeune homme qui aime les lettres. Il m’envoya, il y a quelques mois, un Éloge de Clémence Isaure. Je lui ai écrit, depuis ce temps-là, deux lettres pour une affaire très-importante : je n’ai point eu de réponse ; et on m’avertit que ce marquis de Belestat n’existe pas. Dites-moi, je vous prie, ce que vous en savez. Soyez bien persuadé surtout que de tous les marquis de votre pays vous êtes celui que j’aime le mieux.

  1. Editeurs, de Cayrol et François.