Correspondance de Voltaire/1769/Lettre 7547

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Correspondance : année 1769GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 46 (p. 327-328).
7547. — À M. THIERIOT[1].
Ferney, le 5 mai.

Le petit magistrat de province s’attendait, mon cher ami, à l’avis du procureur[2] que vous avez consulté. Je le lui avais prédit, et, en dernier lieu, je vous en avais prévenu. J’ai connu ces gens-là, lorsque j’étais dans votre ville de Paris. Il n’y a d’autre parti à prendre qu’à me renvoyer les pièces du procès. Le jeune magistrat arrangera lui-même la procédure. Il y a même de nouvelles additions qu’il a faites à son factum. Il me le remettra, dès qu’il y aura travaillé, et vous l’aurez incessamment. Je pense que vous pourrez tirer parti de l’impression, et que la cause est intéressante pour un certain nombre d’honnêtes gens.

Je vous prie, mon cher ami, de m’envoyer l’Alexandre Linguet[3] et les Maladies de l’esprit, nouvelle édition. Tâchez de me faire avoir le petit livre de l’abbé de Château-neuf, sur la musique des anciens ; vous savez que j’en ai besoin. Je vous ferai rembourser le tout fort exactement. Je vous embrasse de tout mon cœur.

Le vieux malade.

  1. Éiteurs, de Cayrol et François.
  2. Préville, consulté sur le Dépositaire.
  3. Histoire du siècle d’Alexandre le Grand, de Linguet, réimprimée en 1769.