Cours d’agriculture (Rozier)/CHEVILLE, CHEVILLER

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Hôtel Serpente (Tome troisièmep. 274-275).


CHEVILLE, CHEVILLER. Morceaux de bois long de six pouces, gros de six lignes à sa base, & de huit à dix à son extrémité, dont on se sert pour retenir les fonds d’une barrique, d’un tonneau, &c. ou simplement la barre qui les traverse. Dans les provinces où l’on consomme des bois minces pour la fabrication des barriques, telles qu’en Bourgogne, en Beaujollois &c. les deux fonds doivent être extérieurement traversés par une barre, & cette barre est maintenue par des chevilles. Voilà donc les fonds doublement soutenus, & par le jable ou rainure dans laquelle entre & sont retenues les planches des fonds, & par les barres fortement chevillées. On est forcé de recourir aux chevilles, parce que les douves trop minces de la barrique ou poinçon, ne permettent pas de faire le jable assez profond, & on laisse, depuis la rainure du jable jusqu’à son extrémité, environ douze à quinze lignes, afin de placer commodément les chevilles sur la barre, & laisser assez de force au bois pour les tenir fortement appliquées contre la barre.