Cours d’agriculture (Rozier)/MOLUQUE ODORANTE, ou MÉLISSE DES MOLUQUES

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Hôtel Serpente (Tome sixièmep. 559-560).


MOLUQUE ODORANTE, ou MÉLISSE DES MOLUQUES. (Voyez planche XV, page 559) Tournefort la place dans la seconde section de la quatrième classe des herbes à fleurs d’une seule pièce, irrégulière & en lèvre, dont la supérieure est creusée en cuiller, & il l’appelle molucella levis. Von Linné lui conserve la même dénomination, & la classe dans la didynamie gymnospermie.

Fleur B. composée d’un tuyau, découpée par le haut en deux lèvres, dont la supérieure C cache les étamines & le pistil. On les a représentées en D, vues en-dessous, & de la manière dont la fleur tient à la tige ; la lèvre supérieure est droite, entière ; l’inférieure divisée en trois parties ; le calice E est destiné vu de profil.

Fruit. L’embryon qui succède à la fleur est représenté en F, avec les quatre graines G, relevées de trois coins, tronquées.

Feuilles. Rondes, quelquefois en forme de coin, simples, entières.

Racine A. Pivotante, rameuse.

Port. Plante haute de deux pieds ; tiges unies, quarrées ; les fleurs disposées tout-autour en manière d’anneau, remarquables par leur grand calice ; les feuilles opposées.

Lieu : Originaire des Isles Moluques ; cultivée dans les jardins ; annuelle.

Propriétés. Saveur âcre, odeur aromatique ; elle est cordiale, céphalique, vulnéraire, astringente.

Usage. On l’employe en poudre, en cataplasme, en décoction, en infusion.