De la nature/Sommaire du livre IV

La bibliothèque libre.
Traduction par divers traducteurs sous la direction de Charles Nisard.
Lucrèce, Virgile, Valérius Flaccus - Œuvres complètesFirmin Didot (p. 144).


LIVRE IV.


Exorde renouvelé du premier chant. — Le poëte veut expliquer ici tout le mécanisme des sensations et des idées par les images, formes pures, apparences légères, dont les unes émanent des corps, dont les autres s’engendrent elles-mêmes dans l’espace, et qui arrivent aux intelligences par le canal des sens. — Il faut d’abord que les sens nous inspirent la plus haute confiance. Ils sont infaillibles : le jugement seul nous trompe. — Le contact des simulacres ou images que ces organes nous transmettent excite diversement les impressions — de la vue— de l’ouïe — du goût — de l’odorat. — Quant aux idées, elles viennent de ces images encore plus frêles, plus imperceptibles, qui ne cessent d’éclore dans les airs, et qui s’insinuent à travers nos membres jusqu’au fond de nos âmes. — Les organes de l’homme ne furent point créés en vue de ses besoins. — Origine du sommeil. Explication des songes. — Ils nous apportent des images voluptueuses. — De l’amour, et des maux qu’il entraîne.